Titre : Episode 2
Scénaristes : Leo & Corine Jamar
Dessinateur : Fred Simon
Coloriste : Jean-Luc Simon
Éditeur : Dargaud
Parution : Juin 2020
Prix : 15€
Pendant que Romane recherche Elisa au Brésil et que Brahim et Krüger poursuivent leur enquête pour le compte de l’ONU, les nouveaux dirigeants d’Algapower manigancent en secret un plan visant à restaurer la suprématie blanche sur la planète. Si l’héritier Dorrington se montre un peu réticent mais manipulable par sa belle-mère, Sarah Trump dévoile tous les détails de son plan impliquant l’Armée Blanche et l’armement fourni aux cétacés. Si leurs enquêtes les éloignent temporairement, Romane et Brahim vont donc poursuivre les mêmes personnes. Reste à savoir s’il n’est pas trop tard pour convaincre dauphins, orques et baleines que l’Homme peut ne pas être leur ennemi…
« L’alliance de l’Armée Blanche et d’Algapower va agir comme un rouleau compresseur: le pouvoir financier allié au pouvoir militaire! Nos experts prévoient que dans moins de 5 ans, nous serons au pouvoir aux Etats-Unis! »
Avec ce nouveau volume, le deuxième cycle de Mermaid Project prend déjà fin. C’est évidemment plus rapide que le précédent pour développer une histoire mais, avec des personnages et un univers d’anticipation déjà présentés, l’action pouvait être rondement menée. Leo et Corine Jamar ne s’attardent donc pas à remettre leur scénario dans le contexte de ce monde renversé et bouleversé par une nouvelle géopolitique, préférant prendre la suite directe des aventures de Romane Pennac et Brahim El Malik. Si les thématiques restent globalement les thèmes, l’accent est cette fois davantage mis sur les suprémacistes blancs que sur l’expérimentation génétique, ce qui cadre parfaitement avec certains événements actuels liés au mandat Trump aux Etats-Unis… un nom d’ailleurs donné à la méchante, pour ne pas laisser de doute quant à son rôle. Si tout va donc (un peu trop) vite, les auteurs s’y entendent pour garder beaucoup de clarté sans renoncer au fond. Et le dessin de Fred Simon, déjà formidable, ne cesse de progresser et de révéler toute son efficacité. La colorisation de son frère Jean-Luc se montre elle (sauf erreur) un peu plus vive et tranchée dans ses ambiances. Si cela tranche parfois avec la douceur des premiers tomes, cela se montre aussi plus dynamique dans plusieurs scènes importantes.
Une fin de cycle mais pas forcément de série tant cet univers possède de potentiel pour continuer l’aventure. On ne peut que le souhaiter !
Arnaud Gueury
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