
© 2015 La Boite à bulles
Titre : Mourir (ça n’existe pas)
Scénariste – Dessinatrice – Coloriste : Théa Rojzman
Éditeur : La Boîte à bulles
Collection : Champ livre
Parution : Mai 2015
Prix : 18€
Maria est obsédée par la mort et ne cesse d’alerter son mari et son fils, Yann, de leur fin prochaine. À la mort effective de ses parents, dans un bête accident, Yann reste traumatisé par son enfance. Il décide de partir à son tour, refusant de devenir père, délaissant sa petite amie et la vie. Au moment où il se jette à l’eau avec la volonté de se laisser aller, apparaissent ses amis d’enfance imaginaires avec lesquels il trouvait refuge. Railleurs et insolents, ils vont le prendre en main et l’aider à faire un véritable exercice d’introspection…
Théa Rojzman, peintre et fille de Charles, psychosociologue, a clairement mis de sa personne dans cet ouvrage. Le scénario nous plonge dans les pensées de Yann qui cherche à lutter contre ses vieux démons pour avancer. S’immiscer dans la tête d’un personnage est parfois difficile mais ce n’est pas le cas ici, grâce à une narration fluide et efficace. Graphiquement, nous sommes à la frontière de l’expressionnisme et de la bande dessinée, avec des compositions audacieuses pour accompagner l’histoire. Le résultat est une œuvre poignante et osée, au message finalement assez optimiste, perceptible jusque dans son titre.
Une belle œuvre, singulière et onirique, sur une thématique lourde.
Nicolas Raduget
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