- Titre(s) : La Mort n’est pas une fin
- Scénariste(s) : Isabelle Bottier
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Emmanuel Despujol
- Coloriste(s) : Juliette Despujol
- Editeur(s) : Paquet
- Parution : Août 2023
- Prix : 16,50 €
- EAN : 9782889325689
Jeune veuve, Renisenb revient dans sa famille avec sa fille, au moment son père fait enfin sn retour auprès des siens. Alors que beaucoup espèrent pouvoir se mettre en valeur à ses yeux, le patriarche présente sa nouvelle concubine, une toute jeune femme qui montre immédiatement son mépris et son pouvoir. Alors que l’ambiance devient détestable, Imhotep s’absente à nouveau. La tension monte encore d’un cran, jusqu’à ce que l’intruse soit retrouvée morte. Si ce décès passe pour accidentel, nombreux étaient ceux à avoir un intérêt à tuer Nofret. Quand d’autres morts se produisent, on pense alors à une vengeance de l’au-delà. Pour la vénérable Esa, c’est un meurtrier bien vivant qui sévit dans la famille…
« Regarde-les agir comme si de rien n’était! Il faudrait être stupide pour croire un instant que Nofret a eu un accident. De toute évidence, elle a été poussée… Je n’arrive pas à mettre un visage sur celui qui a fait ça… »
Roman un peu particulier dans la longue œuvre de l’écrivaine britannique, La Mort n’est pas une fin s’attache pourtant bien à une de ces enquêtes policières qui ont fait la gloire d’Agatha Christie. Seulement, point de campagne anglaise ou de côte française dans ce récit, tout se déroule en Egypte. Comme Mort sur le Nil ? Oui, mais l’intrigue se déroule cette fois 2000 ans avant Jésus-Christ ! Ce cadre ancien répond à la mode de l’époque où a été écrit le livre, et aux nombreuses recherches et connaissances de la romancière sur le sujet. Il en résulte une histoire très originale par son cadre, un élément qu’Emmanuel Despujol exploite parfaitement avec un soin évident apporté aux décors, aux tenues et à l’allure même des personnages. Les spécialistes de l’Egypte antique étant aussi pointilleux que les autres, il a sans doute fallu beaucoup de travail pour faire revivre cette époque et le résultat est spectaculaire. Accompagné par sa fille Juliette pour la colorisation, qui se montre vive et immersive, le dessinateur parvient à plonger le lecteur au plus près des protagonistes et à rendre l’ensemble aussi vivant que possible. Tandis qu’Isabelle Bottier réussit à condenser le récit pour en garder toute la noirceur et les fausses pistes, cette retranscription graphique exigeante en fait une des grandes réussites de la collection.
Une formidable plongée dans l’Egypte ancienne autour d’une série de meurtres bien mystérieuse.
Arnaud Gueury
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