© 2025 Urban Comics
- Titre(s) : The Moon is following us
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Daniel Warren Johnson
- Dessinateur(s) : Riley Rossmo
- Coloriste(s) : Mike Spicer
- Editeur(s) : Urban Comics
- Collection : Urban Indies
- Parution : Septembre 2025
- Prix : 25,00 €
- EAN : 9791026822738
Entraînés dans un monde étrange, Duncan et Samantha se voient contraints d’affronter une horde de monstres pour sauver leur fille. Captive de ces créatures, elle ne peut espérer être ramenée chez elle que par ses parents qui, bien que guidés par un ami, se sentent dépassés par l’enjeu. Et pour cause. Dans le monde réel, la petite Penny s’est brusquement endormie et rien ne peut la sortir de son profond sommeil. Alors que la science est restée impuissante, un dénommé Tash est venu les aider à pénétrer ses rêves. Mais, pour la réveiller, il va falloir que chacun affronte ses souvenirs les plus noirs…
« Pense à tous les progrès accomplis. On a rassemblé des forces, obtenu des armes, on se bat bec et ongles. Tout ça dans ses rêves. On ne va pas s’arrêter là. On va sauver notre fille. »
Plus que le cauchemar de tout parent, Daniel Warren Johnson met en scène une aventure qui lie chacun à ses traumatismes et le fait avec une noirceur étonnante. Ce récit sans doute très personnel, pour lequel son ami Riley Rossmo intervient également, montre un très lourd travail d’écriture et d’imagination car, au-delà de l’idée de départ, touchante et originale, les rebondissements sont nombreux et incessants. Quand on pense enfin saisir l’orientation globale de l’intrigue et ses implications, tout change assez radicalement en donnant une nouvelle profondeur aux événements. Le combat des parents pour sauver leur fille devient ainsi un combat pour se sauver eux-mêmes de leur passé, tandis que les autres personnages prennent de l’épaisseur et de l’importance à leurs côtés. Il faudra toutefois avoir un bon moral pour entrer dans cette bande dessinée très éprouvante, qui n’a pas peur d’aller loin dans le pessimisme et le drame, jusqu’à un final plutôt dur. Visuellement, c’est de nouveau une grande démonstration des talents de l’artiste américain, qui laisse libre cours à sa fantaisie. En jouant avec les codes du monde des rêves et des cauchemars, il se permet toutes les audaces, ce qui offre un album ébouriffant.
La nouvelle création d’un auteur qui compte.
Arnaud Gueury







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