
© 2020 Le Lombard
Titre : Les Deux bâtards
Scénariste : Yann
Dessinateur – Coloriste : Roman Surzhenko
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mars 2020
Prix : 12,45€
Isoline tire Aaricia de son sommeil et met fin au rêve dans lequel sa mère Kayla lui raconte une de leurs sagas. Les deux jeunes filles sont attendues pour nettoyer la salle des cuisines avant le grand banquet qu’Harald à la Dent Bleue veut donner pour des invités de marque, les envoyés du Calife de Bagdad. Aaricia ne sait pas que Thorgal et Medhi sont prisonniers dans une crypte en attendant de faire partie du spectacle qui aura lieu durant l’événement et qu’Enyd est placée dans un cachot encore plus répugnant. Bien qu’ayant essayé de s’échapper à deux reprises, leur sort semble scellé. Thorgal le premier va devoir affronter l’ourse polaire « Croc Bleu », affamée et aveuglée, dans une arène circulaire sans issue pour distraire le roi et ses convives. C’est à ce moment-là qu’Aaricia découvre la présence de son amoureux dans la forteresse. Pourra-t-elle l’aider ? Harald à la Dent Bleue, quant à lui, aurait dû écouter sa prêtresse qui lui prédit, depuis son retour en ses terres, un grand danger venant de plusieurs endroits. Cela servira-t-il Thorgal afin d’échapper à une mort certaine ?
Yann (Sauvage) boucle l’aventure aux pays des danes avec cet album et s’appuie plus que jamais sur l’histoire d’amour entre Thorgal et Aaricia comme moteur de celle-ci. Bien sûr, le scénariste ne manque pas de corser le tout avec une manigance des émissaires du Calife de Bagdad, qui se retourne un peu contre eux, et une trahison fomentée au cœur même de la cour d’Harald à la Dent Bleue qui aboutira à une situation assez sanglante. En complément du message de Vigrid, le rêve d’Aaricia – qui introduit Les Deux Bâtards – permet à Yann de bien amener son intervention dans un moment clé. L’ensemble rend donc la lecture prenante et agréable. Cependant, nous ne savons toujours pas comment le sauf-conduit de l’Halting (le marteau de Thor en pendentif) a été confié à la délégation arabe. La réponse sera probablement apportée dans le prochain épisode, du moins nous l’espérons. La prestation graphique de Roman Surzhenko est dans l’ensemble très réussie, comme d’habitude. On a toutefois l’impression que le dessinateur s’essouffle un petit peu sur la fin du récit. Étant donné le nombre d’albums réalisés par le dessinateur russe pour l’univers thorgalien sur un rythme assez conséquent, on peut comprendre une petite baisse de régime. Ceci étant, il ne s’agit que d’une impression !
Un opus divertissant et réussi dans son ensemble !
Stéphane Girardot
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