© 2017 Casterman

Titre : Tome 2
Scénariste : Jonathan Garnier
Dessinateur – Coloriste : Rony Hotin
Éditeur : Casterman
Parution : Août 2017
Prix : 16€

« Mamy » est morte. Momo est très triste et même les chewing-gums que lui propose Françoise n’y changent rien. De plus, un problème supplémentaire vient se greffer au drame : qui va s’occuper de Momo en attendant le retour de son père qui ne rentre que dans une semaine de sa campagne de pêche ? Madeleine la coiffeuse, qui s’est occupée d’elle jusque-là, ne peut pas en faire plus avec ses deux enfants et sa boutique. Et il est hors de question de la confier aux services sociaux. À la surprise générale, le poissonnier – qui est un vieil ami du papa de la petite fille – décide de la garder chez lui. Commence alors une longue semaine d’attente durant laquelle le vieil homme essaye de l’apprivoiser. Mais Momo est impatiente et fugue, pas bien loin. Cela lui permet de vivre des moments mélancoliques et d’en partager d’autres plus rigolos avec les habitants du village qui la connaissent bien.

Avec Momo, c’est une pléthore de « séquences émotion » que nous vivons. Le premier tome nous avait enchantés et sans surprise, cette suite nous embarque littéralement dans le vécu de la petite fille innocente et espiègle. Nous l’avions quitté à un moment annonçant quelque chose de grave, en l’occurrence le décès de « Mamy », et c’est ce qui se déroule par la suite que Jonathan Garnier (Bergères guerrières) nous propose de découvrir à travers les yeux de Momo. Émotionnellement, ça bouscule assez fort ! Mais c’est toujours aussi tendrement traité par le scénariste. Il est également très intéressant de voir comment les relations entre les divers protagonistes évoluent de manière sensible et inattendue. Une petite pépite que Rony Hotin illustre avec justesse et sensibilité. Le dessin de l’auteur dégage une belle force malgré ou plutôt grâce à la finesse du trait proposé. La travail réalisé à la mise en couleurs n’est pas en reste car il restitue de belles ambiances et nous immerge un peu plus dans ce village des côtes normandes. Et rassurez vous, cette impression de parcourir un bel animé japonais sur papier est toujours bien prégnante !

Ce deuxième tome tient toutes ses promesses et clôture ce magnifique diptyque. Une belle confirmation du talent de Jonathan Garnier et Rony Hotin.

Stéphane Girardot