© 2021 Editions Delcourt

Titre : La Ville qui rêve
Scénariste : Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Igor Kordey
Coloriste : Anubis
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Novembre 2021
Prix : 14,95€

Berg peine toujours à croire qu’il est l’un des meilleurs agents spéciaux traquant ceux qui passent d’un monde à l’autre sans autorisation. Réellement amnésique ou simulateur, son cas fait débat mais son expérience et son instinct sont nécessaires pour empêcher le pire. Car une mystérieuse armée de « masques » s’est déjà emparée de différentes terras et que celles-ci deviennent alors inaccessibles, laissant craindre qu’elles ne soient détruites suite à leur arrivée. Pour en savoir plus, Berg et Lee rejoignent Kadath, la « ville qui rêve », à la suite de Deng, leur seule piste…

« Une fois en leur possession, il se passe quoi dans ce monde? Il a été détruit?
– Personne ne peut détruire un monde, ne dites pas de conneries! »

Ce deuxième tome peut donner l’impression d’un ralentissement de l’histoire, tant le précédent amenait d’idées originales, de décors pittoresques et de péripéties variées. En recentrant l’intrigue sur un monde et les deux agents, Jean-Pierre Pécau fait évoluer la menace mais réduit l’ampleur de l’aventure. Peu de nouveaux éléments sont apportés, le mystère règne toujours quant à l’identité et aux souvenirs de Berg, autant dire que le prochain opus aura beaucoup à dire pour boucler le récit. Mais on fait confiance au scénariste pour savoir comment le mener, sa science de la narration permettant de ne jamais s’ennuyer et de suivre avec plaisir cette longue bataille pleine de bizarreries en tous genres. De son côté, Igor Kordey appuie l’originalité de cet univers parallèle en touches subtiles. La franche colorisation réalisée par Anubis sous sa supervision en est d’ailleurs le prolongement naturel.

Un tome moins impressionnant mais nécessaire à la compréhension de l’ensemble.

Arnaud Gueury