Titre : La Dernière nuit de Dieu
Scénariste : Dobbs
Dessinateur : Antonio Marinetti
Coloriste : Virginie Blancher
Éditeur : Soleil
Collection : 1800
Parution : Mars 2010
Prix : 13,95€
Londres, 1890. Sept ans après s’être occupée une dernière fois de l’étonnant patient qu’était Joseph Merrick, l’infirmière Faustine Clerval travaille aux ordres de l’étrange docteur Jekyll. La jeune femme, au fort caractère, est la seule à pouvoir entrer dans son laboratoire privé. Peu lui importe les rumeurs qui courent sur son travail controversé et son comportement peu en accord avec l’aristocratie britannique. Pour poursuivre ses expériences, tous deux vont devoir aller jusqu’en Suisse chercher les produits manquants à l’institut Walton. Une escale à Paris est toutefois nécessaire auparavant…
Sous ce titre qui fleure la série B d’antan se cache une BD audacieuse qui parvient à éviter tous les clichés qui ont pollué ces deux mythes que sont Jekyll et Frankenstein. Dobbs, qui doit aimer les personnages extrêmes puisqu’il avait déjà géré le « cas » Ed Gein, réalise un impressionnant travail d’écriture pour mêler ces deux héros en une histoire finalement crédible. Avec de multiples références à cette époque, son intrigue prend place lentement autour du médecin controversé et de ses expériences qui vont croiser celles de son homologue suisse disparu. Le dessin d’Antonio Marinetti, appuyé par des couleurs sobres qui accentuent l’aspect film à l’ancienne, est réaliste mais presque un peu trop impersonnel au vu de son talent, et convient bien à cette histoire qui ne veut jamais sombrer dans le fantastique ou l’invraisemblable.
Un diptyque bien lancé qui mise plus sur la réflexion que sur l’action, n’attendez donc pas une version victorienne de Godzilla contre Mothra !
Arnaud Gueury
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