© Glénat, 2018

Titre : Mickey et l’océan perdu
Scénariste : Denis-Pierre Filippi
Dessinateur : Silvio Camboni
Coloriste : Gaspard Yvan
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat / Disney
Parution : Janvier 2018
Prix : 15€

Alors que Mickey, Minnie et Dingo mènent des expéditions pour mettre la main sur le combustible qui manque tellement à la population depuis la fin d’un long conflit, Pat Hibulaire les devancent par la puissance de ses moyens techniques. Mickey parvient néanmoins à ramener une pièce mécanique permettant de terminer la création d’un prototype de scaphandre autonome qu’ils pourront utiliser pour gagner un concours. Malgré un nouveau coup bas de son éternel rival, la petite équipe l’emporte et est invitée dans le laboratoire du professeur Enigmus, un inventeur de génie souhaitant éviter la reprise de la guerre…

« C’est vrai qu’une arme ultime perdue au fond de l’océan, j’aurais tendance à vouloir l’y laisser plutôt que d’aller la récupérer pour la détruire… »

Si leurs différents prédécesseurs ont apporté leur touche personnelle dans un univers très fidèle à celui créé par Walt Disney et ses auteurs, Denis-Pierre Filippi et Silvio Camboni, collaborateurs de longue date maintenant (Gargouilles, Néfésis, Le Voyage Extraordinaire…), dynamitent tout ça avec une aventure steampunk dont les premières pages se montrent déroutantes par leur contexte et des dialogues remplis de termes scientifiques, notamment dans la bouche de Dingo, bien loin ici du gentil mais farfelu compagnon de route de Mickey. Une fois faite l’adaptation à ce monde atypique, on suit une intrigue plus classique qui contient quelques rebondissements inattendus. Si l’humour est finalement assez peu présent, la relative complexité de l’histoire et les planches extrêmement fouillées risquent de rebuter les plus jeunes lecteurs. Les autres apprécieront sans doute cette interprétation toute personnelle des héros et la qualité des planches du dessinateur italien, grand habitué de cet univers dans une version plus traditionnelle.

Gare au choc de lecture pour cet album à la fois somptueux visuellement et déstabilisant dans son style.

Arnaud Gueury