Titre : Just a gigolo
Scénariste : Arnaud Le Gouëfflec
Dessinateur – Coloriste : Yannick Grossetête
Éditeur : Fluide Glacial
Parution : Juin 2019
Prix : 10,95€
Alors qu’il venait de perdre son pouvoir de séduction, Michel s’est fait enlever sous les yeux de Cléo, la conductrice de taxi qui commençait à l’apprécier. Le banal employé a en fait été kidnappé par un mafieux qui désire mettre sa belle épouse à l’épreuve de leur amour. Constamment consumé par le doute sur la fidélité de Priscillia, jusque-là sans faille, Giuliani compte mettre le champion des champions de la drague sur son chemin. Tant pis pour Michel s’il ne se donne pas à fond. S’il échoue, la seule issue semble être de finir au fond de l’eau avec des semelles en béton. Comme ce gentil mais invisible loser n’a plus le don qui fait tomber les femmes, ces vacances à Acapulco pourraient être les dernières…
« Il faut qu’il soit tombé bien bas pour croire que je vais succomber à un abruti pareil… Ça va se payer. »
Si cette sympathique série est d’une grande légèreté, c’est bien dans le bon sens du terme. Arnaud Le Gouëfflec s’attache principalement à ses personnages, notamment à son anti-héros, un brave gars un peu con impliqué dans des affaires qui le dépassent et sur lesquelles il n’a absolument aucune emprise, ce qui n’empêche pas de susciter un vrai attachement pour lui. Mais ce sont bien les femmes qui gravitent autour de lui qui mènent la danse, que ce soit Priscillia, bien plus maline et perspicace qu’une femme de gangster ordinaire, ou la persévérante Cléo, qui n’abandonne pas ce pauvre type un peu benêt mais si gentil. De quoi permette à Yannick Grossetête de s’amuser avec ce cadre et d’offrir une aventure atypique que son trait moderne et expressif met en valeur. Tous les auteurs ne maîtrisent pas encore l’outil informatique mais, dans la veine de ce que peut réaliser Arthur de Pins, lui sait l’exploiter pour en tirer le meilleur. Les expressions passant par les grands yeux des personnages, les effets de lumière ou la colorisation sont autant de points forts.
Une suite inattendue qui réussit son pari.
Arnaud Gueury
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