Titre : Tyria Jacobaeae
Scénariste : Alexie Durand
Dessinateur – Coloriste : Sylvain Ferret
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Janvier 2019
Prix : 15,50€
Paris, 1858. Tandis que son ami d’enfance et frère de cœur poursuit ses études de médecine, Stanislas Andrzej joue les détectives entre deux inventions. Une affaire se présente à lui par l’intermédiaire d’un jeune garçon qui le supplie de retrouver sa sœur, une modeste couturière qui n’aurait jamais disparu sans le prévenir. Ravi de ce cas qui n’intéresse pas la police, Stanislas use de tous ses atouts pour savoir ce qui est arrivé à la malheureuse Marie et découvre rapidement que d’autres jeunes femmes se sont volatilisées dans des circonstances semblables…
« Pourquoi as-tu accepté? Tu n’as jamais traité ce genre d’affaire! Rien à voir avec tes filatures pour maris cocus! Laisse la police s’en occuper. Tu n’es pas Vidocq! »
Réalisé par un jeune duo de cousins débutant dans la bande dessinée, ce premier album n’est pas exempt de maladresses bien compréhensibles, mais compense par une volonté affichée de faire ses preuves. Ainsi, si le scénario d’Alexie Durand, très littéraire dans ses dialogues, est parfois trop bavard et alourdi par une mise en scène qui multiplie les angles de vue et les effets, on peut penser que l’expérience viendra atténuer cette envie de trop en faire pour gagner en fluidité. Sylvain Ferret montre aussi des bases solides et, en allant à l’essentiel, son trait ne pourra que s’améliorer tout comme on peut penser que les visages de ses héros s’affineront avec le temps et iront vers quelque chose de plus personnel. Reste donc un récit classique qui vire au steampunk en cours de tome et pourra donc plaire aux amateurs du genre, en attendant les futures productions d’un duo encore jeune promis à un bel avenir.
Une série encore un peu brut mais pas dénuée d’intérêt pour autant.
Arnaud Gueury
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