Titre : Le Meilleur ami de l’homme
Scénariste : Tronchet
Dessinateur : Nicoby
Coloriste : Philippe Ory
Éditeur : Dupuis
Parution : Septembre 2017
Prix : 19€
Vincent Renard (l’histoire ne dit pas si Bertrand est de sa famille) habite à Paris, visiblement au XXIème siècle mais à une période où le PSG pouvait encore être « au bord du K.-O. » en Une de L’Équipe. En théorie, c’est un médecin épanoui, avec une femme et une fille. En pratique, il est proctologue, souffre des moqueries dues à son métier, et trompe sa femme qui souhaite le divorce. Passons sur le fait qu’il est un supporter assidu de l’équipe de foot de la capitale et que son aide familiale scande « PSG aux chiottes » dès que l’occasion se présente. C’est justement lors d’une pause pipi en plein match de son club de cœur qu’il tombe nez à nez (enfin zizi à zizi) avec Kevin Delafosse, ancien camarade de foot qu’il n’avait pas revu depuis 20 ans. Son quotidien n’en sera que davantage perturbé…
Les fans de chiens qui s’attendaient à lire un album sur leur passion devraient être déçus. Les autres devraient apprécier Le Meilleur ami de l’homme, une satire sociale bien menée par le trio Tronchet (au scénario), Nicoby (au dessin) et Philippe Ory (aux couleurs), qui a la roublardise des Pieds Nickelés. Le contexte est parisien et apte aux quiproquos, si bien qu’on se croirait rapidement entraîné dans une comédie classique du cinéma français. Ce dernier, plutôt que d’adapter certaines BD qui ne méritent pas cette punition, ferait bien de s’inspirer de ce récit savoureux qui aborde avec un humour mordant la confrontation des classes, les problèmes des petits bourgeois, et sait entretenir le suspense avec un fil rouge sentimental.
Un bon petit divertissement bien ficelé. En salle en 2020 ?
Nicolas Raduget
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