© 2013 Casterman
Titre : L’Ombre d’Hécate
Scénariste : Blandine Le Callet
Dessinatrice : Nancy Peña
Coloristes : Sophie Dumas & Céline Badaroux-Denizon
Éditeur : Casterman
Parution : Novembre 2013
Prix : 15€
Médée accompagne sa fidèle servante Chloé au bord de la mer afin qu’elle rende son dernier souffle paisiblement. Elle se laisserait bien aller à l’accompagner mais elle a une tâche à réaliser avant. Elle doit revenir sur sa vie remplie de souvenirs. En effet, Médée est surtout connue pour avoir aidée Jason à conquérir la Toison d’or, ce précieux trésor que son père protégeait par tous les moyens. Elle est également la magicienne ou la sorcière qui tua ses enfants pour se venger d’avoir été abandonnée. Mais qui était-elle en réalité ? Loin de toutes distorsions dues aux temps et aux « on dit », Médée conte sa véritable histoire en commençant par son enfance dans le palais somptueux et les jardins magnifiques de son père, le puissant Roi Aiétès. Une enfance heureuse parsemée de nombreux faits, certains heureux et d’autres plus dramatiques, qui ont forgé son caractère.
La romancière Blandine Le Callet nous invite à découvrir la véritable personnalité de Médée mais aussi et surtout dans le but de nous montrer l’autre visage de celle que la mythologie grecque nous laisse entrevoir comme un monstre. Bien qu’il s’agisse ici de sa première incursion dans la bande dessinée, l’auteure expose parfaitement dans ce premier opus, sans perdre le lecteur et avec une écriture très moderne, les relations familiales de Médée durant sa jeunesse. Le lecteur pénètre ainsi dans l’intimité de l’héroïne et commence à appréhender certains éléments de sa vie future. Un univers que Nancy Peña met en images de manière très fine et délicate. Et, malgré le manque d’informations sur le personnage de Médée et l’époque, l’ensemble est des plus crédibles. Une très belle approche graphique que le duo de coloristes, composé de Sophie Dumas et Céline Badaroux-Denizon, exacerbe au moyen d’une palette de nuances en parfait accord avec les ambiances.
Un premier tome très réussi où l’angle d’approche donne une autre vision et aide à la réhabilitation du personnage.
Stéphane Girardot
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