Dans le roman de fantasy La Dame à la rose noire, la plus belle femme de l’empire d’Eldyme, Kayena Hill, est une princesse malfaisante et sotte. Trahie par son demi-frère, le cruel Regef, qui l’utilise comme une marionnette, elle connaît une fin misérable. Une jeune femme d’aujourd’hui, ayant lu le roman et vivant la même situation que la princesse, meurt assassinée suite à une rivalité au travail. Contre toute attente, elle revient à la vie dans le corps du personnage. Connaissant la fin de l’histoire, elle entreprend alors de changer la destinée de Kayena.
« La méchante de ce roman me ressemble. Nous sommes toutes deux des marionnettes à la merci de quelqu’un d’autre. »
Ce shôjo très original s’ouvre et se termine sur beaucoup d’interrogations : la lectrice assassinée s’est-elle réincarnée ou était-elle Kayena dans une vie antérieure ? Comment s’est-elle retrouvée dans le corps de Kayena ? Le scénario d’Hanirim prend le temps de poser les bases de l’intrigue tout en donnant accès aux pensées des personnages, ce qui contribue à les rendre attachants ou effrayants ! Il aborde les luttes de pouvoir, les (més)alliances, les manipulations pour accéder au trône. Dans sa seconde vie, la lectrice-Kayena développe une stratégie pour accéder à la liberté en faisant preuve de discernement et d’empathie afin de savoir qui seront ses alliés, la cour étant un véritable nid de vipères. Mais les personnages les plus futés du roman (son demi-frère, son père, sa dame de compagnie Vera, son ancien coup de cœur Lord Raffaello) constatent ce surprenant changement, ce qui promet de bons rebondissements. Le dessin lumineux, raffiné, floral et doux de Manggle est magnifique, notamment les détails sur les vêtements (motifs et dentelles). Il retranscrit également à merveille les émotions des personnages (tristesse, peur, colère, surprise, méchanceté).
Un premier tome à l’intrigue atypique et captivante.
Marie Chicaud
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