Titre : La sédition Nika
Scénariste : Romain Sardou
Dessinateur : Carlos Rafael Duarte
Coloriste : Facio
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2014
Prix : 12€
En l’an 532 après Jésus-Christ. Justinien Ier règne sur tout l’empire romain dont Constantinople est le joyau. La merveille au sein de la merveille n’est autre que l’hippodrome accueillant les courses de chevaux, l’attraction favorite des romains d’orient. D’ailleurs, deux groupes de supporters se sont organisés autour de ces évènements : les bleus et les verts. Mais avec le temps, leur opposition ludique lors des jeux s’est également développée sur les plans politique, géographique et économique. Un clivage convenant parfaitement à l’Empereur pour qui la division était le meilleur moyen de régner. Jusqu’au jour où une course de chars tourne mal et déclenche des émeutes durant lesquelles le leader des bleus est assassiné. La ville s’embrase et la révolution pointe le bout de son nez. Le souverain fait alors appel à Maxence, le dresseur de fauves, mais surtout le responsable de ses services secrets afin de découvrir qui est l’auteur de ce crime.
Romain Sardou n’est autre que le fils de Michel Sardou. Après diverses expériences fructueuses dans le monde de l’écriture (Scénarii pour la jeunesse à Los Angeles, romans à succès en France), ce dernier signe avec Maxence sa première incursion dans le monde de la bande dessinée. Force est de constater que le résultat est tout à fait agréable à lire. Le récit de l’auteur est bien construit et le rythme narratif assez soutenu. L’auteur a su appâter le lecteur avec une intrigue sur fond de machination tout en laissant des zones d’ombre à propos du passé de Maxence ainsi que sur ses relations assez intimes avec l’impératrice Théodora. Carlos Rafael Duarte (Classic Battlestar Galactica) tire également son épingle du jeu avec un dessin réaliste de bonne facture rehaussé par une mise en couleur bien sentie de Facio. Le brésilien réalise ainsi sa première bande dessinée franco-belge après une expérience probante aux États-Unis dans le monde du comics.
Une entame de série très réussie.
Stéphane Girardot
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