Titre : Le Préfet Spécial
Scénariste : Serge Lehman
Dessinateur : Stéphane Créty
Encreur : Julien Hugonnard-Bert
Coloriste : Gaétan Georges
Couverture : Benjamin Carré
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Avril 2013
Prix : 14,30€
Alors qu’ils s’étaient attaqués frontalement l’un l’autre, Frank et la Gargouille ont été piégés par la Brigade des Phénomènes Anomaliques. Capturés et bloqués dans une cage aux particularités étonnantes, ils ne peuvent qu’assistés impuissants à l’étrange attaque du préfet Beauregard. Changé par son contact avec le plasme, il s’est découvert le pouvoir de plier les autres à sa volonté. Usant de ses réseaux, ils envoient son image à travers la capitale et ordonnent aux citoyens de s’écharper (sans même qu’ils attendent un titre du PSG !). Après avoir trouvé le moyen de quitter sa cage et mieux compris la nature de son compagnon de pierre, Frank se met en chasse du préfet spécial.
Après un troisième opus décevant sur divers points, ce dernier tome du premier cycle était attendu avec fébrilité. Allait-il marquer une baisse d’inventivité ou relancer l’envie de voir une suite au plus vite ? Ouf, c’est la deuxième option qui sera retenue ! Le tome précédent n’était donc qu’une transition un peu plus faible, qui amenait à une conclusion – on l’espère provisoire – en feu d’artifice. Cette fois, l’action commence rapidement et la confrontation à distance entre le(s) héros et un Beauregard transformé tient en haleine. Entre certaines révélations sur la nature du personnage et du plasme – mais pas tant que ça, Serge Lehman semble en garder beaucoup pour un deuxième cycle – et quelques scènes de bravoure impressionnantes, cet album est une confirmation du potentiel énorme de la série. Avec le retour de l’excellent Julien Hugonnard-Bert à l’encrage, le dessin retrouve sa précision et ne perd rien de sa force. Grâce à une narration et des dialogues aérés, Stéphane Créty peut même se permettre quelques illustrations pleine page de toute beauté. Toujours aussi stupéfiant dans ses choix de cadrage et de découpage, il retient le meilleur du format franco-belge et du dynamisme du comics.
Une fin de cycle en apothéose ! Hors de question qu’on se passe d’une suite !
Arnaud Gueury
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