Titre : Chimères et gargouilles
Scénariste : Serge Lehman
Dessinateur : Stéphane Créty
Encreur : Tiphaine Vaudable
Coloriste : Gaétan Georges
Couverture : Benjamin Carré
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Janvier 2013
Prix : 13,95€
Alors que le retour de ses parents le place face à des choix de vie qu’ils ne soutiennent pas, Frank Braffort commence à s’interroger sur ses actes et ses motivations en tant que héros masqué. Le préfet Beauregard met une pause à ses interrogations en l’envoyant espionner une réunion à l’hôtel de ville de la capitale. Mais, alors qu’il est en position pour entendre les dispositions du maire face à la menace Beauregard, Frank perçoit une perturbation du côté de la cathédrale Notre-Dame. Arrivé sur place, il découvre une gargouille vivante face à un parterre de croyants. Face à la menace du monstre, il attaque sans pitié…
Tout en restant une des séries les plus excitantes du moment, la série marque un temps mort avec cet album. Le scénario, moins riche en rebondissements et en révélations que les précédents, s’avère légèrement décevant. Malgré l’apparition de la Gargouille et de la véritable nature du préfet Beauregard, les événements s’enchaînent sans grande surprise, après un long prologue peu intéressant avec les parents du héros. Dommage, car il aurait fallu une intrigue plus solide et à la hauteur de ce que Serge Lehman proposait jusque-là. Car Stéphane Créty, toujours à la recherche d’idées innovantes pour améliorer son style, propose un dessin au dynamisme et au découpage plus proches du comics, davantage axé sur les personnages. Modifiant même sa façon de réaliser les décors – une de ses grandes forces pourtant – il parvient ainsi à changer le ton de la série, mais peut-être un peu trop brutalement. Car l’encrage, cette fois délégué à Tiphaine Vaudable, est un peu trop appuyé et épais, atténuant la force et la précision redoutable de son trait. Rien d’insurmontable toutefois, une question d’habitude surement. La fin du premier cycle sera toujours attendue avec autant d’impatience et d’envie.
Une toute légère déception qui sera vite oubliée lorsque le cycle donnera une vue d’ensemble plus claire.
Arnaud Gueury
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