- Titre(s) : L’Animal de Humboldt
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Flix
- Coloriste(s) : Parvin Jahanshad, Michael Angelo Arbon, Ralf Marczinczik & Dagmar Gosejacob
- Editeur(s) : Dupuis
- Collection : Tous publics
- Parution : Octobre 2022
- Prix : 14,95 €
- EAN : 9791034763061
En expédition en Amérique du Sud en 1801, accompagné de son fidèle Bonpland, l’explorateur Alexander von Humboldt s’adonne au pillage de tombes et à diverses découvertes. Croyant rencontrer un serpent jaune à fourrure, il est presque déçu lorsqu’il se rend compte qu’il ne s’agit que d’un vulgaire singe. Tant pis, il l’embarque quand même. Cent trente ans plus tard, dans un musée de Berlin, la découverte fortuite par une petite fille et l’ouverture de la caisse contenant l’animal, figurant parmi les affaires oubliées de l’explorateur, est un miracle : la fumée verte émanant de la momie qui « dormait » avec lui semble l’avoir conservé, et surtout le voilà qui reprend vie. Les lecteurs auront reconnu le Marsupilami, qui se fait une nouvelle jeune amie, et se met en quête de retrouver ses œufs…
Déjà auteur d’une aventure remarquée de Spirou à Berlin, Flix se fait une place dans le « Marsu-Verse » (en référence au « Spirou-Verse » officiellement intronisé dans le dernier album du groom, pour ceux qui suivent). Après Frank Pé et Zidrou, qui avaient déjà animé avec bonheur La Bête, l’auteur d’outre-Rhin livre une histoire tout aussi inspirée. Passé les dix premières pages mettant brillamment en scène l’explorateur fantasque dans la jungle palombienne, l’aventure se poursuit en 1931 dans un Berlin où l’antisémitisme se fait déjà sentir. Dans cet environnement hostile pour la petite Mimi, qui vit seule avec sa mère, l’arrivée miraculeuse du Marsupilami est une bouffée d’air frais. On s’attache immédiatement à ce duo qui déambule dans la ville en faisant des farces, en ridiculisant ceux qui méritent de l’être, dans des petites saynètes aussi naïves que poétiques, qui rappellent par moments d’autres personnages de Franquin comme le petit Noël. Voilà une référence qui tombe à pic puisque glisser cet album sous le sapin devrait faire des heureux. Flix a été à bonne école et s’en sert rudement bien. Ses décors berlinois se fondent par ailleurs parfaitement dans cette histoire charmante et chaleureuse qui, ça ne mange pas de pain, est joliment mise en couleurs par ses quatre collaborateurs et fort bien traduite par Paul Derouet, histoire de boucler la boucle de la qualité.
Un nouveau one-shot sur le « Marsu » qui devrait mettre tout le monde d’accord. Elle est totalement dans l’esprit de ce qu’aurait pu produire le créateur d’origine.
Nicolas Raduget
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