Titre : Résurrection
Scénariste : Peter Mennigen
Dessinateur – Coloriste : Ingo Römling
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Mai 2021
Prix : 16,50€
Les choses vont mal pour Malcolm Max et son étonnante compagne, Miss Charisma. Le détective de l’occulte est soupçonné de meurtres, à la place de celui qu’il poursuit depuis qu’il perpétue ses crimes depuis l’au-delà. Quant à la demi-vampire, elle se retrouve aux mains de l’abominable Leech, l’assistant du professeur Shacklock. Au moins en apprend-elle davantage sur les hommes mécaniques que les deux hommes ont créés, en particulier d’où ils viennent et ce dont ils sont capables. C’est d’ailleurs à l’un d’entre eux qu’elle devra son salut et sa fuite, avant de retrouver son ami à son domicile, échappé de la Tour de Londres grâce aux secrets de sa loge et aux deux jeunes filles qui ne le quittent que rarement…
« Si ce professeur peut effectivement créer une vie artificielle, il ne joue pas simplement à Dieu, il est Dieu!
– A mon sens, c’est un malade qui devrait être enfermé dans un établissement spécialisé!
– Ca aussi. »
Si la surprise née du premier tome de cette série allemande est forcément retombée, le plaisir de retrouver ces personnages attachants et leurs aventures dans une ville de Londres en pleine révolution industrielle est intact. Hormis une narration parfois un peu pesante, encombrée de longs dialogues et de récitatifs pas toujours utiles, et quelques ellipses un peu abruptes, Peter Mennigen utilise l’époque et le lieu à merveille pour broder des aventures pleines de péripéties, d’humour et de dangers. Une fois encore, le héros reste en mauvaise posture en fin d’album, de quoi donner envie de sauter sur la suite dès qu’elle paraîtra. Sur cette méthode classique qui a fait ses preuves pour entretenir un aspect feuilletonnant, Ingo Römling use de son meilleur trait pour donner du rythme et de la matière à ce titre plus que plaisant. Son style, plutôt personnel, à la fois réaliste dans les décors ou les tenues, mais aussi un peu fantaisiste dans quelques détails, se révèle pleinement dans ce type de récit.
Une « résurrection » bienvenue pour des héros qu’on espère immortels.
Arnaud Gueury
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