Titre : Les Pilleurs de sépultures
Scénariste : Peter Mennigen
Dessinateur – Coloriste : Ingo Römling
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Juin 2020
Prix : 16,50€
Londres, 1889. La capitale britannique connaît une recrudescence de pillages de tombeaux, les cadavres se monnayant fort bien auprès des universités, nourrissant un commerce parallèle lucratif contre lequel la police n’agit pas vraiment. Le chasseur de démons Malcolm Max s’intéresse, lui, à ces activités nocturnes en compagnie de son assistance, la charmante Charisma Myskina, une vampire un peu naïve qui découvre le monde à ses côtés. Tous les deux interviennent au milieu d’un vol pour aider une journaliste intrépide, mais les cadavres s’empilent malgré eux. L’approche ésotérique de Malcolm, si elle déconcerte et agace les inspecteurs de Scotland Yard, le met toutefois sur une voie peu conventionnelle qu’il va creuser avec une joie non dissimulée…
« Les théories scientifiques nécessitent d’être vérifiées. Et vous devez admettre qu’aucun scientifique n’a encore ramené un macchabée à la vie! A moins que vous insinuiez de façon plus ou moins détournée que nous avons ici affaire à de la magie? »
Création 100% allemande, Malcolm Max se voit enfin édité en français, pour le plus grand plaisir des amateurs d’enquêtes à l’ancienne mais teintées de surnaturel. Les auteurs ne cachent pas leurs influences, tant elles sont évidentes. En plaçant son intrigue et ses héros au cœur de Londres en pleine ère victorienne, Peter Mennigen profite de l’industrialisation de la ville et des modifications de la société pour mieux faire accepter des aventures fantastiques, rocambolesques et pleines de rythme. Ingo Römling, dont on avait pu percevoir la talent dans un projet aussi commercial que Star Wars: Rebels, sympathique série jeunesse dans laquelle il montrait déjà une touche très personnelle malgré un univers très calibré, laisse aller son trait avec beaucoup de fantaisie, oscillant entre réalisme et semi-réalisme dans un équilibre très adroit. Tant et si bien qu’on s’attache très vite à son improbable mais romantique duo, dont on attend la suite des mésaventures avec impatience.
Une pure production germanique qui n’a pas à rougir de la comparaison avec ses rivales franco-belges.
Arnaud Gueury
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2 Responses à “Malcolm Max #1”