- Titre(s) : Les Etranges enquêtes du Major Burns
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Devig
- Editeur(s) : Fluide Glacial
- Parution : Août 2020
- Prix : 15,90 €
- EAN : 9791038201002
1885. Le major Burns, flanqué de son inséparable acolyte le docteur Wayne, travaille comme enquêteur auprès de Scotland Yard. Chargés des affaires les plus mystérieuses, les deux compères trainent leurs préjugés, leur maladresse et leur mauvaise humeur aussi bien dans les ruelles les plus sordides de Londres que dans les soirées mondaines. Sur la piste d’une voleuse française en possession d’un artefact antique, à l’affut dans un zoo où sévirait un loup-garou, dans un tunnel de métro hanté ou dans les sous-sols peu reluisants de la morgue, tout semble partir en vrille dans leur sillage…
« Ce cottage appartenait à mon père, il a construit la serre de ses propres mains.
– Quand on a rien d’autre à foutre… »
Adapte d’un humour noir et cruel, Devig est à nouveau opportunément publié chez Fluide Glacial, quelques temps après un Bertin Timbert sorti peu de temps avant le décès brutal de son scénariste, Jean Derycke, à qui cet album est dédié. En solo, le dessinateur des Aventures de Scott Leblanc, dont on retrouve un peu la même dynamique dans le duo principal, imagine une succession d’histoires courtes aussi absurdes que réjouissantes, faisant intervenir deux personnages aussi peu inspirés dans leurs enquêtes que peu inspirants. Deux bras cassés pas si mauvais, mais souvent responsables de catastrophes et de morts violentes. Si on sent que Devig pourrait aller encore plus loin dans le politiquement incorrect, les réflexions pleines d’amertume du désagréable Wayne valent le coup. Si une suite devait exister, la série mériterait sans doute le format plus habituel d’une longue intrigue – ce découpage risque de rebuter certains lecteurs – même si cela permet d’aborder plusieurs mythes surnaturels (loup-garou, sorcière, kraken…) et figures du folklore anglo-saxon (Jekyll, Frankenstein) malmenés à coups de répliques acides et d’une ligne claire joyeusement pervertie.
Un humour qui ne plaira pas à tout le monde mais confirme Devig dans un registre satyrique poilant.
Arnaud Gueury
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