- Titre(s) : L’Edredon rouge
- Scénariste(s) : Jean-David Morvan & Madeleine Riffaud
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Dominique Bertail
- Editeur(s) : Dupuis
- Collection : Aire Libre
- Parution : Septembre 2023
- Prix : 23,50 €
- EAN : 9791034747979
Madeleine Riffaud fait ses premiers pas dans la Résistance. Après avoir choisi « Rainer » comme nom de code, au grand désarroi de ses collègues qui lui rappellent la consonance allemande de ce mot, elle se familiarise peu à peu à cette vie dangereuse, faite d’échanges discrets et d’action… L’occasion de faire connaissance avec son réseau le plus proche, de rencontrer d’autres héros de la Résistance qu’elle croisera furtivement et de baigner dans un milieu en proie aux drames comme aux micro-joies. Si Madeleine tient le choc, c’est aussi grâce à son amour de la poésie…
Suite directe d’un premier tome remarqué, qui a notamment remporté le Prix Goscinny en 2022, L’Édredon rouge reprend l’histoire de Madeleine Riffaud où elle s’était arrêtée. On suit son ascension fulgurante dans le milieu, toujours accompagnée par sa voix off, nous rappelant qu’il s’agit là d’un témoignage authentique. Si l’utilité historique de la démarche est évidente, permettant d’observer quasiment deux ans de vie clandestine, l’émotion suscitée par la lecture justifie pleinement ce choix de la bande dessinée comme vecteur de transmission. Fort bien entourée par Jean-David Morvan et Dominique Bertail, Madeleine est une héroïne de guerre modeste – arguant que des milliers d’autres ont fait la même chose qu’elle mais ne peuvent plus en témoigner – mais s’impose aussi comme une héroïne de BD très particulière, très attachante. Les détails sont nombreux et la représentation graphique, sobre et réaliste, avec ses nuances bleutées, colle parfaitement à l’ambiance de Paris sous l’Occupation. Notons que les planches sont très lisibles tout en proposant des décors très travaillés.
En attendant la fin de la trilogie, on peut déjà conclure que ce témoignage en BD était une très bonne idée et que sa réalisation ne déçoit pas.
Nicolas Raduget
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