Titre : L’Etoile de Koursk
Scénariste : Jean-Pierre Pécau
Dessinateurs : Senad Mavric & Filip Andronik
Coloriste : Jean Verney
Éditeur : Delcourt
Collection : Histoire & histoires
Parution : Février 2021
Prix : 16,95€
Après avoir participé à la guerre contre les Fascistes en Espagne en 1937, puis sur le front finlandais, Aleksandra Samusenko est devenue une experte en matière de chars. Pour avoir vu les modèles soviétiques échouer sur différents terrains, autant par la faute d’une mauvaise conception que par celle d’une utilisation maladroite, la jeune femme a même demandé à intégrer une école de pilotage. Chose qui lui a toujours été refusée, jusqu’à ce qu’elle soit recommandée par un vieil ami à « Tankograd », où l’ingénieur Mikhaïl Kochkine met au point un nouveau modèle, le T-34. Ensemble, ils vont devoir analyser chacun de ses défauts pour les corriger, puis convaincre les autorités de l’utiliser intelligemment au combat…
« On a envoyé nos chars à l’abattoir, les uns derrière les autres, en file indienne. C’est la doctrine qui n’est pas la bonne, camarade. Ce n’est pas le matériel. »
Après avoir déjà présenté trois tanks de légende, Jean-Pierre Pécau devait forcément finir par relater l’histoire du T-34, souvent considéré comme le meilleur char de combat de la seconde guerre mondiale, sa fiabilité, sa résistance et sa polyvalence lui permettant d’être utilisé pendant de nombreuses décennies après le conflit. Pour évoquer sa conception et ses premiers combats, le scénariste fait le choix de présenter par la même occasion la jeune militaire Aleksandra Samusenko, un personnage réel ayant été la seule femme commandant d’un T-34. Quelques raccourcis temporels et entorses à la véracité des faits – toutefois pas toujours validés par tous les historiens – ont bien sûr été nécessaires pour tenir sur le format d’un unique album, mais l’esprit est parfaitement respecté. Dans le sillage de cette héroïne de guerre au caractère bien trempé, qui n’hésite pas à remettre en question les ordres de sa hiérarchie, c’est toute la tactique de l’armée soviétique qui est symbolisée. Une fois encore, Senad Mavric et Filip Andronik réalisent une partition réaliste et sobre très précise, avec une nette amélioration de leur trait au fil des albums.
Tankistes, amateurs de récits de guerre et simples lecteurs en recherche d’une histoire forte seront en territoire connu et apprécié.
Arnaud Gueury
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