© 2020 Editions Paquet

Titre : Tome 1
Scénariste : Serge Perrotin
Dessinateur – Coloriste : Alexandre Eremine
Éditeur : Paquet
Parution : Juin 2020
Prix : 14,90€

Sur la primitive planète Ner’o, de mystérieuses tornades marines font baisser le niveau de l’eau, compromettant l’équilibre naturel et l’écosystème. Deux Lynx, des agents du Département Interplanétaire de Prévention des Catastrophes Ecologiques, sont envoyés sur place pour évaluer le problème. Responsable de la mission, Bor de la Roque fulmine à la fois d’être écarté de sa précédente enquête, qui mettait en lumière les agissements néfastes d’une puissant société, et d’être assisté par une jeune fille au tempérament fougueux, héritière de ladite société. Malgré sa colère, il va devoir agir au mieux sans faire de vagues…

« Les lynx étaient des animaux qui vivaient autrefois sur la Terre originelle… Ils avaient été réintroduits dans certaines zones de cette planète afin de rétablir les déséquilibres écologiques. Et c’est maintenant notre mission. »

Malgré ses héros classiques – le vieux bougon traumatisé et intègre face à une jeune tête brulée rebelle – et un contexte futuriste très lié à nos préoccupations contemporaines, Lynx se lit avec un grand plaisir et sait ménager quelques bons rebondissements tout au long de ce premier album au rythme enlevé. Serge Perrotin appuie bien les thèmes qui lui sont chers, comme l’écologie, la puissance des multinationales, la corruption, le lien d’une population avec sa terre et d’autres encore, sans tomber dans le trop plein de sujets ou le manichéisme. Les personnages, bien caractérisés, se dévoilent au fur et à mesure, dévoilant des caractères moins caricaturaux qu’au départ, laissant entrevoir que la suite pourrait les rendre encore plus complexes. Au-delà de ce scénario plutôt simple dans le fond mais bien construit, c’est le style graphique qui attire l’œil au premier abord. Le dessinateur russe Alexandre Eremine possède une touche personnelle très plaisante, qui s’accorde parfaitement avec l’histoire. Son trait comme ses couleurs sont une réussite. Nul doute que tout ne pourra même que s’améliorer encore au fil des volumes, autant dire qu’on attend les autres aventures du DIPCE !

Une aventure écolo-futuriste qui commence bien.

Arnaud Gueury