Titre : Lowlifes
Scénariste : Brian Buccellato
Dessinateur – Coloriste : Alexis Sentenac
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat Comics
Parution : Mai 2017
Prix : 17,95€
Le flic Richard Grand reste traumatisé par le viol de sa fiancée, le coupable continuant de les narguer depuis qu’il a été libéré faute de preuves. Pire, il se sent plonger dans son désir de vengeance et craint de perdre son humanité s’il se laisse aller. A bout, il se résout à faire appel à un truand pour régler son cas, quitte à devoir lui rendre des services en dehors de la loi. Un engrenage de haine qui va se révéler destructeur et sans espoir…
Ce projet plutôt sympathique de coopération franco-américaine entre un scénariste expérimenté de l’industrie du comics, Brian Buccellato (Flash), et un artiste aussi doué qu’Alexis Sentenac (Sibéria 56) laissait entrevoir un album atypique. Hélas, l’histoire montre assez vite ses limites et peine à mettre en valeur le beau travail graphique. Bien qu’il laisse libre cours à son imagination à travers des cadrages audacieux et dynamiques, des compositions plus libres qu’à l’accoutumée et un découpage nerveux, le dessin semble constamment essayer de tirer vers le haut une intrigue trop mince ou trop classique, qui ne sort jamais des sentiers battus. Les personnages manquent ainsi de profondeur et de charisme, tandis que les rebondissements, prévisibles, sont ceux d’un épisode sans imagination tiré de n’importe quelle série télé actuelle. Il aurait peut-être fallu que Lowlifes soit une série prévue sur plusieurs tomes pour qu’on puisse plonger avec davantage d’envie dans cet univers très noir et espérer voir les héros se développer et évoluer au fil du temps. Ce qui ne semble pas être le cas.
Un polar moderne visuellement intéressant mais plombé par de grosses ficelles.
Arnaud Gueury
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