- Titre(s) : Tome 1
- Scénariste(s) : Tom King
- Dessinatrice(s) : Elsa Charretier
- Coloriste(s) : Matt Hollingsworth
- Editeur(s) : Urban Comics
- Collection : Urban Indies
- Parution : Octobre 2023
- Prix : 10,00 €
- EAN : 9791026827436
Joan Peterson a quitté sa province pour découvrir New York, des rêves plein la tête. Moins insouciante que son amie Marla, elle la voit filer le parfait amour avec George, un garçon adorable qui se propose même de l’embaucher pour l’aider. Prévenant et attentionné, son nouveau patron est l’homme parfait. Aussi, lorsque Marla flirte avec un autre, Joan se rapproche de lui, puis accepte de devenir sa femme… A une autre époque et en un autre lieu, Joan Peterson s’oppose à son père en sortant avec un chanteur folk… Il en est de même dans le passé et dans l’avenir, un peu partout dans le pays. Quelle est cette malédiction dont souffre Joan ?
« J’ai un message à délivrer à Joan. Je ne pense pas qu’elle l’entendra dans son état, mais j’ai donné ma parole à une femme et je compte honorer ma promesse. »
En étant mis à l’honneur par Urban Comics, les lecteurs français peuvent en peu de temps se faire une idée assez précise du style de Tom King, scénariste ayant plutôt le vent en poupe ces dernières années. En plus de projets éditoriaux classiques, mettant en scène les grands super-héros des écuries Marvel et DC, l’ancien employé de la CIA se permet quelques séries personnelles, comme cet étonnant Love Everlasting. Hommage aux romance comics qui inondaient le marché américain après la seconde guerre mondiale jusqu’à une surproduction rapide qui tua le genre, ce nouveau titre en exploite toutes les ficelles pour mieux imaginer une héroïne maudite, poursuivie à toutes les époques par un étrange cowboy. L’histoire met un peu de temps à se mettre en place, jouant très longtemps avec les codes et les registres pour ne révéler que peu de choses sur sa finalité et son propos. L’exercice est amusant mais on peine à vraiment s’attacher aux personnages, laissant craindre la fausse bonne idée d’un scénariste qui ne sait pas trop où aller ni quoi raconter. Heureusement, la partie graphique est bien plus convaincante, grâce à la prestation d’Elsa Charretier. La dessinatrice française est toujours la digne héritière du regretté Darwyn Cooke, dont elle perpétue le style avec maestria.
Une série qui vaut principalement pour la liberté offerte à la partie visuelle et cette saisissante plongée dans un cadre révolu.
Arnaud Gueury
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