Titre : Jazz, goupillon et macchabées
Scénariste : Jean Depelley
Dessinateur – Coloriste : Eric Albert
Éditeur : Le Long Bec
Parution : Juillet 2019
Prix : 14,50€
Après une sombre affaire d’assassinat lors d’un concert de jazz, l’inspectrice Louise Petibouchon est appelée, en compagnie de son collègue, l’agaçant Plumier, pour enquêter sur le vol d’une paire de gants confectionnée au Moyen-Âge dans une ganterie de Saint-Junien. D’une valeur inestimable au niveau historique, ils font l’objet d’une querelle entre évêchés, de quoi lancer une piste pour la police. Le meurtre d’un antiquaire et la piste d’un vieux trésor oublié va toutefois contraindre Louise à s’écarter de l’affaire, à moins que tout ne soit finalement lié…
« Je sens que ça va être passionnant, comme enquête! Retrouver les gants d’un évêque… je vous jure! »
Avec les deux auteurs et leur héroïne domiciliés dans la région de Limoges, il était difficile de ne pas évoquer la cité voisine de Saint-Junien, célèbre pour ses ganteries et ses ostensions, une tradition religieuse locale. En se servant de ce patrimoine, Jean Depelley imagine une sympathique petite enquête pleine de rebondissements et d’humour, après une première aventure un peu trop simple et rapide. S’ils s’attachent à exploiter les atouts de la région, Eric Albert et lui rendent aussi et surtout hommage à la BD d’antan et aux grands héros de l’âge d’or de l’école franco-belge. Le dessinateur use ainsi d’un trait fin et clair qui fait immanquablement penser à une série comme Gil Jourdan, fait souvent souligné depuis la parution du premier tome. Mais ce n’est pas l’unique influence et Louise Petibouchon peut aussi tenter de se faire un nom sur sa seule réputation. Avec sa galerie de personnages bien campés, ses calembours en rafales, ses multiples clins d’œil et son fort attachement à un territoire et une époque, il ne manquerait plus qu’un scénario un peu plus complexe pour que cela arrive.
Une héroïne et une série à qui l’on souhaite de nombreuses autres aventures.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Louise Petibouchon #2”