
© 2020 Glénat
Titre : Blackchurch
Scénariste : Philippe Charlot
Dessinateur : Xavier Fourquemin
Coloriste : Simon Canthelou
Éditeur : Vents d’Ouest
Parution : Janvier 2020
Prix : 14,50€
Shocking ! Lord Harold Alaister Cunningham Talbot, douzième du nom, aristocrate héritier d’une grande famille de la noblesse britannique a choisi… de travailler ! Pire, il s’est engagé dans la police pour intégrer le commissariat d’un des quartiers les plus mal famés de Londres. Si ses tantes comprennent l’excentricité du jeune homme, son majordome déprime à l’idée de ne plus être utile, tandis que ses collègues peinent à comprendre ses motivations. D’autant que le nouveau venu est zélé et, motivé par la lecture d’un journal étrange, rêve de percer les mystères de Blackchurch. Son arrivée ne va donc pas plaire aux truands du coin, menés par quelques femmes à poigne…
« Cette affaire est suspecte. J’ai relevé des indices étranges, inspecteur.
– Ce que je trouve étrange, c’est que quelqu’un comme vous se préoccupe de quelqu’un comme lui! »
Philippe Charlot a concocté une série qui semble faite sur mesure pour son compère Xavier Fourquemin (Miss Endicott), qui s’engouffre avec talent dans ce versant sombre de la société victorienne. Le pitch est amusant, tant la confrontation entre un jeune aristocrate plein de bonne volonté et de détermination contraste avec le lieu où il devra faire ses preuves. Le scénariste n’hésite pas à appuyer cet aspect amusant en ne forçant pas trop le trait des gangsters et en privilégiant un ton grand public. La galerie de personnages secondaires, le secret du manuscrit découvert par Lord Harold, une seconde intrigue en parallèle, tout concourt à un premier tome très plaisant. Si on attendra un peu plus de la suite, avec notamment un peu plus d’originalité et d’imprévisibilité à l’image des toutes dernières pages, le dessin est une nouvelle fois brillant. Xavier Fourquemin est un maître lorsqu’il s’agit de s’emparer d’un lieu et d’une époque, avec un style en perpétuelle évolution, et cette nouvelle création ne déroge pas à cette règle.
Une belle association pour une série à la fois familière et pleine de potentiel.
Arnaud Gueury
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Une réponse to “Lord Harold, douzième du nom (Les Enquêtes de)”
30 juin 2023
Révolutionnaires #2 (Hautière, Fourquemin & Crespo) - Le Lombard[…] soit total, le dessin a toute son importance. Le style graphique proposé par Xavier Fourmequin (Les Enquêtes de Lord Harold) a déjà fait ses preuves et, ici, il n’y a rien à y redire. La prestation est au diapason et […]