- Titre(s) : Le Territoire du sorcier
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Yves Swolfs
- Coloriste(s) : Jackie de Gennaro
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Février 2024
- Prix : 15,95 €
- EAN : 9782808210256
Elijah Dawson arrive dans le Maine et se lance derechef sur la piste de son géniteur, le sénateur Dawson, réfugié chez Aristide Cromley, un homme influent et redouté dans la région. Ce dernier n’est autre que le commanditaire de l’opération à laquelle l’homme politique a pris part mais il a aussi la particularité d’être à la tête d’un groupe d’adorateurs de Satan. Non loin de là, le cowboy solitaire fait très vite connaissance avec ses hommes de mains, qui impressionnent même le shérif de Greenville avec leurs manteaux noirs et leurs manières de procéder, une rencontre où les colts d’Elijah parlent et ne laissent aucune chance à Barney et sa bande. À peu près au même moment, Miss Lyle – qui est en réalité sa demi-sœur Mary – et le capitaine Holden débarquent à Rockland avec leurs effectifs dans le but là aussi de mettre la main sur le sénateur. Malheureusement, la présence de l’agence Pinkerton est rapidement signalée à Cromley par pigeons voyageurs, ce qui lui permet de réserver un accueil sur mesure aux enquêteurs. Ainsi, Holden fuit sérieusement blessé et Mary est prise en otage alors que pas un des leurs n’en réchappe. Quelle sera l’issue finale de cet affrontement entre le bien et le mal ?
Avec ce quatrième tome de Lonesome, Yves Swolfs parachève son western familial et ésotérique qui nous a bien tenu en haleine. L’auteur nous apporte enfin toutes les réponses aux questions que l’on pouvait se poser et qui étaient restées en suspens dans les épisodes précédents. Et il le fait d’une manière tout à fait subtile sans tomber dans les écueils qui lui tendaient les bras. En disant cela, nous pensons naturellement à l’aspect ésotérique introduit dans le récit. La présence diabolique est effective mais elle est utilisée parcimonieusement et n’élude en aucun cas la quête croisée d’Elijah et Mary, qui est de retrouver leur géniteur et de le confronter à la justice. Et par la même occasion, celui qui est au-dessus de lui : Aristide Cromley. Yves Swolfs nous a bien promenés en commençant la série avec un histoire de cowboys à la “Sergio Leone” pour finalement nous guider avec maestria vers quelque chose de complètement différent dans le genre. Honnêtement, cela a été fort agréable de se faire balader ainsi ! Reverra-t-on Mary et Elijah un jour ? À cela, nous n’avons pas la réponse mais nous en serions ravis. Graphiquement, le niveau de la prestation est très très élevé. Le trait réaliste d’Yves Swolfs est d’une efficacité exceptionnelle et complètement immersif, un travail remarquable que la mise en couleurs de Jackie de Gennaro met en exergue avec classe.
Une conclusion stylée qui ouvre le champ des possibles quant à l’avenir de la fratrie Dawson !
Stéphane Girardot
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