Titre : Tome 1
Scénariste : Kazuo Koike
Dessinateur : Gōseki Kojima
Éditeur : Panini Manga
Parution : Décembre 2021
Prix : 32€
Un père et son jeune fils traversent le Japon féodal en proposant leurs services. Si l’homme est peu bavard et semble peu dangereux à le voir pousser son landau, ses talents en matière de combat sont immenses. Et pour cause, le rônin s’appelle Ogami Ittô. L’ancien exécuteur du shogun a été trahi et discrédité, avant de prendre la route avec son enfant pour devenir un assassin. Sans être sûr que cette voie sanglante le mènera à la vengeance, le « Loup Solitaire » accepte toutes les commandes. Mêlé à de nombreux complots à travers le pays, il doit mener à bien ses missions tout en éduquant Daigoro…
« Si nous le laissons partir, il risque de dévoiler nos querelles de clans.
– Ce n’est pas un homme contre lequel nous pouvons espérer triompher par les armes. Crains son courroux, le courroux de l’assassin ‘Le Loup Solitaire et son petit’. »
La série n’est plus vraiment à présenter aux connaisseurs, qui auront déjà pu apprécier l’édition classique publiée par Panini Manga entre 2003 et 2010. Mais cette version prestige, en grand format et couverture cartonnée dont le premier tome reprend quinze chapitres sur plus de 600 pages, est l’occasion de se replonger dans les aventures du Lone Wolf, une œuvre magistrale parue au Japon entre 1970 et 1976 et dont l’influence s’étale jusqu’à nos jours. En effet, grâce notamment à l’adaptation Baby Cart, une série de films sortis au cinéma à la même époque que le manga, et à une version américaine remontée sous le titre Shogun Assassin, la création de Kazuo Koike et Gôseki Kojima est une référence pour Quentin Tarantino mais aussi pour la série The Mandalorian. Au-delà de cet héritage prestigieux, il faut reconnaître les qualités de cette série impressionnante aussi bien dans sa narration que dans son graphisme. Pour son premier travail publié, Kazuo Koike parvient à mêler faits historiques et fiction avec un souffle saisissant et un souci de véracité certain, ce qui est parfois un peu complexe à suivre pour une lecteur occidental, pas habitué aux termes et à la culture. A ses côtés, Gôseki Kojima aligne des planches magnifiques, notamment dans les décors et les mouvements. Le demi-siècle écoulé depuis la réalisation des premières pages n’en a même aucunement altéré la force.
Une œuvre réellement culte qui offre un saisissant portrait du Japon féodal et une aventure pleine de rebondissements et d’exaltation.
Arnaud Gueury
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