Titre : Les Etoiles s’éteignent à l’aube
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Vincent Turhan
Éditeur : Sarbacane
Parution : Janvier 2022
Prix : 24€
Alors qu’il a huit ans, Franklin Starlight découvre que celui qui l’élève depuis son plus jeune âge n’est pas son père. Huit ans plus tard, « Frank » est appelé au chevet de ce père désormais mourant et accepte de l’accompagner jusqu’à la montagne où ce dernier souhaite être enterré conformément aux traditions des Ojibwés. L’occasion, peut-être, pour Franklin d’enfin en savoir plus au sujet de sa mère…
« Ok. Au fait… J’espère que tu sais pourquoi je le fais…
– Je sais. J’ai prévu de te parler d’elle. »
Avec cet album somptueux, Vincent Turhan aborde de nouveau les thèmes de la marginalité et de la rédemption développés dans son album Le Chemin des égarés (Les Enfants rouges, 2017), et s’empare avec talent de l’histoire imaginée par l’écrivain canadien ojibwé Richard Wagamese dans son roman Medicine Walk paru en 2014, puis en 2016 en France sous ce titre, Les Etoiles s’éteignent à l’aube (éditions Zoé, sur une traduction de Christine Raguet, à qui l’on doit également celle de Starlight, publié de manière posthume, où l’on retrouve Franklin désormais adulte). Alors qu’ils traversent l’arrière-pays sauvage de la Colombie Britannique, et au fur et à mesure que les forces abandonnent Eldon, les discussions entre père et fils permettent à ce dernier de recomposer son histoire familiale. Vincent Turhan, qui travaille ici la gouache et les crayons de couleur sur un papier grainé, alterne astucieusement planches baignées de lumière du jour et ambiance crépusculaire, mais également planches muettes et dialogues chargés de lourdes révélations.
Tristement sublime.
Chloé Lucidarme
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