
© 2021 Editions Soleil
Titre : Carmina Burrata
Scénariste : Loïc Nicoloff
Dessinateur : Serge Carrère
Coloriste : Cerise
Éditeur : Soleil
Parution : Août 2021
Prix : 10,95€
Le jour même de l’entrée en classe de ses enfants pour leur première année de maternelle, Léo Loden troque rapidement son costume de jeune papa pour reprendre celui presque plus aisé de détective privé. L’opéra de Marseille l’a justement engagé pour enquêter sur un mystérieux accident survenu lors de la pré-générale de Carmen, dont la version menée par l’artiste chilien Druzasovsky est très attendue pour relancer la saison culturelle après la covid. Ulysse a justement assisté à ce qui aurait pu être un drame, accompagnant sa nouvelle conquête, dont la fille va remplacer la diva blessée. Léo va découvrir que l’opéra n’est pas un lieu si calme et que nombreux sont ceux qui auraient pu amener à cet accident ou cette malveillance…
« Oh, moi, l’opéra… ça finit toujours en drame… Je filerai ma place à Marlène.
– Ah bon? Carmen, ça finit mal? »
Loin des quartiers chauds ou touristiques de la ville, Léo Loden traine ses basques dans un lieu plus guindé de Marseille, à savoir son opéra municipal. Loïc Nicoloff apporte ainsi un peu de renouveau dans les décors de la série, les coulisses d’un tel monument dévoilant un tout autre cadre que Serge Carrère exploite à merveille et avec toute la fantaisie dont il sait faire preuve dans son trait énergique. Mieux, l’intrigue est l’occasion de revenir sur les conditions difficiles qu’ont du affronter toutes les formes de culture ces derniers mois, des confinements aux restrictions budgétaires, sans oublier la situation des intermittents du spectacle ou des techniciens. Bien sûr, tout cela est raconté avec humour, grâce entre autres à quelques personnages hauts en couleurs – l’insupportable diva a des faux airs de Nadine Morano quand le metteur en scène s’inspire clairement d’Alejandro Jodorowsky – dont le ridicule désamorce les sujets sérieux.
Un tome qui parvient encore une fois à trouver un angle intéressant, malin et drôle, pour faire durer les aventures du plus célèbre privé marseillais.
Arnaud Gueury
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