- Titre(s) : Bombes H sur Almeria
- Scénariste(s) : Roger Seiter
- Dessinateur(s) : Régric
- Coloriste(s) : Bruno Wesel
- Editeur(s) : Casterman
- Parution : Mars 2024
- Prix : 12,50 €
- EAN : 9782203241541
Janvier 1963. Grâce à un service rendu par l’inspecteur Renard, Guy Lefranc sait désormais de façon certaine que son oncle Antoine n’est pas mort au cours de la bataille de l’Èbre en juillet 1938 durant la guerre civile espagnole. En effet, il a été blessé lors des combats puis exfiltré par une certaine Inès de la Cerna, une militante anarchiste, des informations qui confirment les dires d’Ernest Hemingway quatre en arrière à Cuba. Il n’en faut pas moins à Lefranc pour décider de sa prochaine destination de vacances : Almería, où habite cette femme providentielle pour son oncle. Trois mois plus tard, alors que le journaliste fait juste la connaissance de celle qu’il est venu trouver pour en savoir plus sur son histoire familiale, deux avions militaires américains entrent en collision et explosent en plein vol au-dessus de la ville. L’accident est dramatique, d’autant plus que l’un des deux appareils transportait quatre bombes H. C’est là qu’entre en jeu Roberto Manzanedo, pêcheur et ancien phalangiste, qui a une idée lourde de conséquences.
C’est avec le spectre – amical – de Jacques Martin à ses côtés que Roger Seiter (L’Île des oubliés) nous propose cette aventure de Guy Lefranc qu’il plonge au cœur d’une menace nucléaire alors qu’il cherche à faire le jour sur un pan de son histoire familiale. Avec en toile de fond la guerre civile espagnole, ce récit prend une tournure assez inattendue mais fort plaisante et prenante où la précision historique des faits est sans écueil. Le scénariste mène les deux fils rouges de ce tome avec brio et propose des personnages secondaires bien construits et intéressants, comme le docteur Campos, Inès de la Cerna ou encore Roberto Manzanedo, qui enrichissent assurément le récit. Cette histoire, écrite dès 2021 par Roger Seiter, a eu un temps de gestation graphique certain pour aboutir au résultat que les fans de la première heure et les autres peuvent admirer aujourd’hui. Une prestation maîtrisée et finement exécutée par Régric (Le Musée de l’étrange) dans la plus pure tradition de la ligne claire que la palette chromatique de Bruno Wesel vient exacerber avec justesse.
Une nouvelle aventure de Lefranc parfaitement réalisée !
Stéphane Girardot
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