- Titre(s) : Volume 1
- Scénariste(s) : Greg Rucka
- Dessinateur(s) : Michael Lark
- Encreur(s) : Brian Level
- Coloriste(s) : Santi Arcas
- Editeur(s) : Urban Comics
- Collection : Urban
- Parution : Juillet 2023
- Prix : 28,00 €
- EAN : 9791026826620
La déliquescence du monde a entrainé une prise en main de chaque région du globe par une « famille », succédant aux gouvernements défaillants par un système de contrôle absolu. Les seize familles entretiennent entre elles une paix fragile, maintenue par des accords, mais leur avidité n’a pas de limite. Pour s’en prévenir, le projet Lazare a permis la création de combattants améliorés, presque immortels, devenus les armes symboliques de chaque clan. Forever est ainsi celle des Carlyle, qui règnent sur une grande partie de l’Amérique du nord. Mais sa nature unique ne va pas la mettre à l’abri du spectaculaire complot qui se déroule chez les siens et qui va faire voler en éclat l’équilibre de ce nouveau monde…
« Nous sommes à deux doigts de la guerre avec les Morray. Tout ce qu’il manque, c’est un souffle pour embraser le tout. »
Alors que Glénat avait d’abord publié Lazarus en France, Urban Comics prend la suite en faisant les choses bien. D’une part, le tome 8 attendu depuis longtemps se voit édité avec la même maquette, ce qui ne pourra que plaire aux lecteurs les plus pointilleux. D’autre part, la série se voit proposée en version intégrale dans le grand format de la collection Urban, ce premier volume reprenant donc les deux premiers tomes. L’occasion est ainsi belle de (re)découvrir cette œuvre imaginée par Greg Rucka, dont la pertinence est toujours aussi actuelle. En effet, le scénariste s’est inspirée d’une remarque selon laquelle une poignée d’individus fortunés valait autant financièrement que le reste de la planète, ce qui ne fait que s’accentuer. Son univers dans lequel ces grosses fortunes ont pris le pas sur les Etats a donc une résonance particulièrement glaçante, offrant une dystopie inquiétante par la crédibilité de certains événements. Si le lecteur plonge rapidement dans cette aventure dure et âpre par son climat anxiogène, c’est également par le fait du trait superbe de Michael Lark, parfaitement encré par Brian Level et mis en couleurs par Santi Argas. Les ambiances très sombres amènent quelques séquences de toute beauté, dans lesquelles on ressent toute la solitude des personnages.
Une magnifique édition pour une série marquante.
Arnaud Gueury
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