Titre : Layla
Scénariste : Jérémy
Dessinateur – Coloriste : Mika
Coloristes : Hamo & Alexandre Boucq
Éditeur : Dargaud
Parution : Septembre 2018
Prix : 16,50€
En cherchant de quoi manger dans les sinistres marais qui bordent la cité de Nosgrey, le jeune Grenoye croise accidentellement le chemin de Layla, l’étrange et envoûtante créature responsable de tant de disparitions, mais en sort indemne. Du moins physiquement, car cet instant reste gravé en lui et hante ses souvenirs. Malgré l’affection de la belle Edith, il tente alors de revoir Layla, sans réussite. Alors que les années passent, son obsession diminue mais ne disparaît pas. Mais, le jour où Layla se dévoile à la cour du roi et l’assassine, Grenoye lui permet de s’échapper et scelle son destin…
« J’errais dans ces lieux maudits avec l’obsession de te revoir. Mais jamais tu ne réapparus. Les marais étaient devenus une prison dans laquelle se tourmentait mon esprit. »
Pour son premier scénario, Jérémy (Barracuda) imagine une histoire solide et prenante, dans laquelle on ressent encore grandement l’influence de celui avec qui il a longtemps collaboré, Jean Dufaux. S’inspirant du mythe de la Vouivre, cette créature fantastique censée protéger un trésor, il n’évite pas quelques longueurs et un final dont on pressent l’issue assez vite, mais l’ensemble est très plaisant et devrait ravir les amateurs de contes tragiques et sanglants. Si l’écriture est donc plutôt adroite, avec des textes soignés et un langage soutenu de bon ton, et bien menée pour un premier essai, la prestation graphique de Mika est une merveille. Passé par la collection Soleil Celtic et des albums collectifs ayant trait aux histoires et légendes régionales, il réalise un album visuellement superbe. En signant les couleurs avec Hamo et Alexandre Boucq, il crée des scènes aux ambiances marquées, particulièrement dans les rues sales de Nosgrey ou dans les marais écarlates de la sensuelle et terrifiante Layla. Souhaitons maintenant que cette collaboration se renouvelle à l’avenir.
Un conte fascinant et sombre à découvrir.
Arnaud Gueury
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