
« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’avoir mon propre espace de travail et le labelliser «l’Artelier de dessinateur ». Mon atelier, non plutôt ma tanière, est un espace privilégié au sein de mon domicile. Il est mon territoire « secret défense » depuis plus de 10 ans. Par le passé, cet espace ressemblait plus à un musée qu’à un antre de dessinateur : photos, documentations, maquettes, figurines, planches, croquis, collections en tout genre parsemaient chaque cm². Désormais, je suis plus adepte des espaces qui respirent alors je l’ai remasterisé il y environ 3 ans pour en faire un espace plus accessible et ouvert. Notamment toutes mes documentations, cahiers d’idées, textes, croquis, storyboards sont désormais rangés soigneusement dans des armoires prévues à cet effet. J’occupe mon atelier essentiellement le soir, la nuit. C’est dans ces moments que j’ai le plus de temps disponible pour pouvoir dessiner, travailler mes projets et prendre le temps de rêver. Je crayonne sur ma planche à dessiner qui m’a été offerte il y a plus de 25 ans déjà ! J’adore toujours autant le rapport de la mine de crayon qui danse sur une feuille avec un crissement qui ravit mes écoutilles. J’encre à la main : j’aime passionnément le faire encore avec crayons, pinceaux. Ensuite, les dessins, les planches sont scannées et les couleurs sont travaillées désormais avec Photoshop. Comme, je suis éditeur/auteur, je réalise le montage de mes livres sur mon PC fixe. A cette étape de réalisation, il me faut une bonne cafetière car il n’est pas rare que les nuits se terminent vers 4h du matin et un lever trois heures après. La plupart du temps, lorsque je dessine de nombreuses heures et que je termine, j’ai souvent la douce impression d’avoir commencé juste une poignée de minutes avant : les heures s’évaporent car je peux dire que je m’envole littéralement. En résumé, c’est bon pour ma santé et mon budget car je n’ai donc pas besoin de produits illicites pour y parvenir. De plus, j’ai quelques BD qui m’entourent et j’aime bien faire une pause en prenant le temps de relire quelques pages de mes préférées : certainement une source d’inspiration consciente et inconsciente. Pour saupoudrer ma recette du bien-être au travail, je dessine majoritairement en écoutant une playlist de mes musiques préférées. Ces musiques sont relayées en bluetooth sur une enceinte de compétition qui m’assure un son divin. De quoi vouloir rester enfermé des jours sans gêne, enfin jusqu’au moment où la tanière commence à sentir un peu trop l’ours ! Profitez de ces photos car prochainement, je devrais changer d’univers et graviter dans un autre espace de travail avec un changement complet d’environnement ! »
– David Voileaux –
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