
© 2019 Casterman
Titre : La Sève du monde
Scénaristes : Luc Venries & Yoann Courric
Dessinateur – Coloriste : Noë Monin
Éditeur : Casterman
Parution : Avril 2019
Prix : 14,50€
En l’absence de Van, sur le route du retour avec une arme capable de renverser les montagnes et une maturité durement acquise, l’Âpretagne souffre d’une attaque sournoisement ourdie par l’empire Denbâs. En épousant Méléagre, la reine Brynhild pensait tenir un accord qui garantissait la sécurité de son peuple mais, alors qu’elle accouche, la guerre est à ses portes. Forcée de signer une reddition, on lui annonce alors la mort de son frère, disparu en mer alors qu’il atteignait la cote. Heureusement, Van a survécu et est amené à découvrir l’un des secrets les mieux gardés du royaume, celui de la sève du monde…
« Des korrils anthropophages voulez-vous dire? N’avez-vous jamais lu les affreuses turpitudes de Tartadel l’exalté? Ou celles de cet aventurier parti en quête d’un chaudron d’or et qui finit au court-bouillon dans ledit chaudron! »
Au moment où une autre grande saga de fantasy prenait fin à la télévision, la série Les Lames d’Âpretagne arrive à sa conclusion. Son arrivée assez inattendue dans le monde de la BD a rapidement dévoilé le talent de ses auteurs, capables de mêler un humour très bon enfant, avec force calembours et dialogues hilarants, et une intrigue solide ne servant pas juste de prétexte à dérouler des gags servis par des personnages hauts en couleurs. Au contraire, tout s’est affiné au fil des tomes, avec une belle maîtrise du rythme et un juste équilibre entre action et humour, le tout sur un fond malin lorgnant vers la fin de la civilisation celtique. Un poil moins amusant que les précédents, ce tome final est dominé par les combats et démontre l’évolution constante dont ont fait preuve les héros tout au long de l’aventure. Un beau travail d’écriture de la part de Luc Venries et Yoann Courric qui auront su surprendre jusqu’au bout avec des choix scénaristiques osés loin de tout cliché et tout manichéisme. On espère donc les revoir sur un autre projet, tout comme l’excellent Noë Monin, lui aussi capable d’insuffler différents sentiments dans ses planches. Son dessin énergique et personnel aura été d’une grande variété, tout comme sa colorisation, parfaitement en harmonie et même quelques fois audacieuse.
La conclusion brillante d’une série ayant révélé de grands talents.
Arnaud Gueury
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Une réponse to “Lames d’Âpretagne (Les) #3”
14 novembre 2019
Dans la bulle de... Luc Venries et Noë Monin - La Ribambulle[…] y a quelques mois s’est conclue la saga des Lames d’Âpretagne, une formidable épopée de fantasy, aussi drôle qu’inventive. Gros coup de cœur, cette […]