© 2024 Dupuis

• Titre(s) : Au nom du père, du fils et du samarium
• Scénariste(s) : Laurent-Frédéric Bollée
• Dessinateur(s) : Philippe Aymond
• Coloriste(s) : Marie Versaevel
• Editeur(s) : Dupuis
• Parution : Septembre 2024
• Prix : 13,50 €
• EAN : 9791034769841

Au début de cette suite immédiate de Missions suicides, Shania est au nord du Malawi, entre les mains du terroriste Abdul El-Rakim, pour tenter de monnayer la libération de jeunes lycéennes. Mais celui qu’elle continue d’appeler Simon a bien changé et n’a plus aucun point commun avec l’ami qu’elle a connu jadis, il est devenu dangereux et intraitable. Toutefois, le pire est évité, et Shania retrouve le Centaure au Caire. Son organisation secrète compte toujours sur elle pour acheminer des médicaments, dont une livraison spéciale pour « Simon », qu’elle doit s’efforcer de convaincre avec un autre argument : une collaboration avantageuse avec la CIA en l’échange d’un accès à un gisement de samarium.

C’est une Lady S. énervée et fatiguée qu’on lui dicte ce qu’elle doit faire, que l’on retrouve dans cet album. Victime des événements, elle les subit tant bien que mal et son instinct de femme d’action lui permet de sauver quelques situations, à commencer par sa peau ! Il faut dire que Laurent-Frédéric Bollée achève son premier diptyque sans la ménager (elle mettra même les mains dans un drôle de cambouis pour se libérer), et sans lésiner non plus sur l’action tout court. Graphiquement, Philippe Aymond reste maître dans l’art de rendre fluides et grand public des scènes parfois très violentes. Pour le reste, rien ne change, les ficelles parfois grosses de l’espionnage sont toujours là. En définitive, le dénouement est plutôt bon, même si l’on peut regretter que les questions soulevées par les premières planches du tome précédent ne soient pas encore résolues. Il faudra s’armer de patience et de courage, comme l’héroïne de la série !

Un diptyque convaincant mais frustrant car il ne referme pas toutes les portes ouvertes.

Nicolas Raduget