Titre : Dans la gueule du Tigre
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Philippe Aymond
Éditeur : Dupuis
Collection : Grand public
Parution : Septembre 2021
Prix : 12,50€
Shania Rivkas et sa tante atteinte d’Alzheimer sont en voyage en Indonésie, à Surabaya, sur l’île de Java. Elles quittent leur hôtel pour rendre visite à un ancien collègue, Doug Adams, qui travaille au consulat américain. Ce dernier joue les guides touristiques et invite naturellement ses hôtes à dîner dans sa grande maison. Shania surprend alors une conversation entre Doug et sa secrétaire et en reste bouche-bée : Doug s’apprête à vendre aux espions chinois une liste de leurs agents retournés par la CIA ! Agissant dans l’urgence, elle obtient le feu vert de Conrad pour intervenir, subtiliser la précieuse liste et la cacher en lieu sûr. Lorsque Doug et sa secrétaire remettent naïvement le roman The Secret Agent – que Shania a non sans humour inséré à la place du document souhaité – à leur commanditaire, le Tigre, ce dernier n’a pas très envie de lire. Il les descend froidement non sans s’être renseigné sur la filoute qui a subtilisé la liste. Lady S est en danger, surtout avec sa tante qui perd la mémoire et ne peut pas lui être d’un grand secours…
Encore un titre bien trouvé et une affaire d’espionnage plaisante, pour Lady S ! Après quinze albums, la mécanique est parfaitement huilée et Philippe Aymond, seul aux manettes depuis plusieurs années, réussit à maintenir la qualité de la série à un très bon niveau. L’Indonésie lui offre, et nous offre, un dépaysement graphique réussi et les planches sont toujours impeccables, à savoir sans grande surprise mais d’une efficacité totale dans les détails comme dans le cadrage et les couleurs (ici particulièrement réussies). L’histoire aussi est classique dans son genre mais d’une grande lisibilité qui plaira aux amateurs, ravis de ne pas être perdus dans une intrigue incompréhensible. Inutile d’avoir en tête les précédents opus, les vagues souvenirs des personnages secondaires pouvant suffire. Le train peut même être pris en cours de route pour les nouveaux lecteurs mais on ne peut qu’encourager tout le monde à relire la série dans l’ordre. On referme en effet l’album admiratif du destin de cette héroïne attachante, qui enchaîne les aventures à bon rythme depuis 17 ans, sans faiblir !
Une série d’espionnage toujours diablement efficace, installée dans une routine agréable.
Nicolas Raduget
Réagissez !
Pas de réponses à “Lady S #15”