Titre : Les Vices de Miami
Scénariste – Dessinatrice : Joëlle Jones
Coloriste : Michelle Madsen
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat Comics
Parution : Janvier 2018
Prix : 15,95€
En déménageant en Floride avec sa famille, Josie Schuller a mis de la distance entre ses anciennes affaires et elle. Devenue indépendante, elle camoufle toujours ses activités derrière la façade d’une épouse modèle, adepte du shopping et des réunions Tupperware. Travailler seule a ses avantages mais aussi ses défauts car, si elle peut choisir ses contrats, il lui faut aussi faire le ménage. Et ce n’est pas vraiment son genre. L’apparition inattendue du vieux Irving, venu lui proposer ses services de nettoyeur, va la délester de cet aspect ingrat du métier de tueur à gages. Mais peut-elle faire confiance à cet homme au passé trouble que sa belle-mère semble avoir reconnu ?
« On n’a jamais assez de temps pour être sûr que l’instinct ne nous trompe pas. A un moment, on a l’impression que la vie est douce et paisible. Et l’instant d’après, les choses s’accélèrent jusqu’au finish, et jamais on ne sait si on a bien fait. »
Après un premier tome remarqué pour son humour noir et son pastiche de la parfaite famille américaine des années 50, Joëlle Jones poursuit en solo les aventures d’une tueuse pas comme les autres. A l’image de son étonnante anti-héroïne, elle cache derrière un parfait sourire une violence qu’on ne lui soupçonnerait pas ! Car la dessinatrice ne recule devant rien et pousse son récit jusqu’à quelques effets gore inattendus et un carnage qui pose beaucoup de questions pour la suite. Totale maîtresse de son intrigue, malgré quelques enchaînements de séquences un peu maladroits et une scène finale un peu incompréhensible quant au comportement des personnages, Joëlle Jones signe une oeuvre jubilatoire, dérangeante, parfois touchante, mais soutenue par une telle prestation graphique qu’on en oublie très vite les petits défauts. Succédant à Laura Allred, Michelle Madsen soigne les couleurs d’une série tellement 50’s que cet aspect est primordial.
Avec Lady Killer, l’american way of life est définitivement dynamité !
Arnaud Gueury
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