Titre : La Fabuleuse histoire du chocolat
Scénariste : Pascal Davoz
Dessinateur : Wyllow
Coloriste : Caroline Houdelot
Éditeur : Idées Plus
Parution : Août 2021
Prix : 14€
1502. Christophe Colomb arrive aux Amériques. Lorsque les indigènes lui font goûter le « xocoatl », le moins qu’on puisse dire est qu’il n’apprécie pas. Le rendez-vous est manqué et il faudra attendre plus d’un siècle encore avant que le chocolat arrive sur le vieux continent. Oyez, oyez, voici la fabuleuse histoire du chocolat.
« Osons tutoyer le cacaoyer sans louvoyer, au risque de se fourvoyer! s’amuse monsieur de la Fontaine. »
Après le thé et le café, le troisième et dernier tome de cette série est consacré à la fabuleuse histoire du chocolat. Reprenant le même concept que le tome sur le café, c’est cette fois monsieur Chaillou, le propriétaire de la première chocolaterie en France, qui se charge de nous en conter l’histoire. Une petite astuce scénaristique lui permet même de conter une suite des aventures postérieure à son existence. Point de légendes ici, contrairement à l’histoire du café et surtout par rapport à celle du thé, mais uniquement les faits. Très documenté, ce tome est néanmoins un poil trop récitatif. Finalement, le bon équilibre scénaristique était le second tome consacré au café. Graphiquement, le dessin de Wyllow s’améliore encore. Son trait est plus fin et les mises en page plus travaillées. Le nombre de cases par page est globalement plus important, les pages bien remplies étant en alternance avec de superbes dessins pleine page. Malheureusement pleins de cases récitatives… Est-ce une évolution due au fait que le nombre de pages bonus en fin d’album est plus élevé que sur les albums précédents (et donc le nombre de planches réduit d’autant) ? Sans doute. L’augmentation du nombre de cases est également prétexte pour le dessinateur de s’affranchir de dessiner certains décors, laissant soin à Caroline Houdelot de combler le manque par des dégradés de couleur. Couleur chocolat le plus souvent, évidemment. C’est dommage et cela donne un peu l’effet d’un album que le dessinateur a voulu finir rapidement. A noter que, comme pour le second tome sur le café, la couverture n’a rien à voir avec le contenu de l’album. D’ailleurs, une erreur de débutant est présente sur la couverture : l’effet de reflet sur la vitrine du chocolatier devrait nous montrer le visage du garçon et l’arrière de la main de la petite fille. C’est un détail, mais la couverture étant le premier contact avec l’œuvre et donc une incitation à l’achat, cela fait un peu mauvais genre.
Un album un peu trop récitatif, qui devrait plaire néanmoins aux amateurs de chocolat.
Christophe Van Houtte
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