
© 2018 Editions Delcourt
Titre : Krieg Machine
Scénariste : Jean-Pierre Pécau
Dessinateurs : Senad Mavric & Filip Andronik
Coloriste : Jean-Paul Fernandez
Éditeur : Delcourt
Collection : Histoire & histoires
Parution : Octobre 2018
Prix : 16,95€
1943. Bien qu’ils aient pu envahir la France, les militaires allemands se sont heurtés à des troupes mieux équipées en matière de tanks et, alors qu’il s’agit de reprendre la main sur le front de l’est, il est temps pour l’armée nazie de sortir son char d’assaut lourd, le Tigre I. Après s’être rencontrés au centre d’entrainement, puis avoir testé l’appareil en Afrique du Nord, Otto Von Scholtiz et Kurt Seibel, aussi différents par leurs origines que par leurs convictions politiques, déchantent vite au combat en terre soviétique. Mal équipé pour le terrain, le Tigre I ne peut empêcher un désastre. Gravement brûlé sur tout le corps, Kurt devient instructeur et compte sur l’appui d’Otto, qui sait que la guerre est déjà perdue…
« Vous disiez que vous étiez en enfer, c’est bien ça? Vous n’avez aucune idée de ce que peut être l’enfer, et savez-vous pourquoi j’affirme une telle chose? Parce que j’en reviens. »
Après l’original et réussi Cette machine tue les fascistes, Jean-Pierre Pécau récidive en relatant l’histoire d’un autre char mythique, le Panzerkampfwagen VI Tiger Ausführung E, le concurrent le plus impressionnant sur le papier des T-34 soviétique et M4 Sherman américain. Dans le sillage de personnages fictifs, inspirés toutefois de faits et de soldats réels, le scénariste revient sur tous les aspects du tank, de sa conception à sa réalisation, en relatant aussi bien ses réussites que ses échecs au combat. Trop gros, trop lourd, trop vite envoyé sur le terrain, il semble un parfait symbole de la défaite nazie. Album idéal pour les tankistes amateurs par sa rigueur et ses explications présentées dans un dossier contenant de nombreux documents étonnants, Krieg Machine est aussi une formidable BD qui possède du souffle, du rythme et une étonnante mélancolie qui transpire du personnage d’Otto, particulièrement attachant. Senad Mavric et Filip Andronik y apportent un style réaliste et attentif aux détails, idéal pour un tel récit historique.
Une inattendue collection dédiée aux chars de légende, avant un nouveau tome intitulé Death Machine l’an prochain.
Arnaud Gueury
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