Titre : Hudson Megalodon
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Eric Hérenguel
Éditeur : Ankama
Parution : Novembre 2021
Prix : 15,90€
Depuis la disparition de Virgil, au cœur de la jungle de Manhattan, l’armée se mobilise pour tenter de lui porter secours. Une unité de spécialistes est alors attachée à son exfiltration, car les dernières traces mènent à Central Park, le lieu le plus éloigné de toute surveillance militaire puisqu’il est la tanière de Kong. Pendant ce temps, le pilote de l’US Air Force a été capturé par des Amazones, totalement coupées du monde depuis leur enfance. Ces femmes aussi vénéneuses que joueuses souhaitent le voir combattre avant de l’utiliser d’une manière beaucoup moins brutale. Betty, elle, masque son inquiétude en entreprenant le sauvetage de Spit, le teckel de Virgil, entrainé malgré lui dans ces aventures ô combien dangereuses…
« Avec moi, c’est carré, et ce n’est pas demain que je vais arrondir les angles. Cette situation me sort par les trous. Alors, ça éclabousse, et personne n’a envie de nager là-dedans… On est bien d’accord? »
Le premier tome était une excellente surprise, qui concrétisait à merveille une vision surprenante de son auteur. Parvenu à la mener à bien, Eric Hérenguel poursuit cette série qui a vu Kong vaincre l’armée américaine avant de s’accaparer tout Manhattan, en faisant un territoire hostile dans lequel les créatures les plus inattendues, souvent préhistoriques, sont maîtresses. C’est d’ailleurs sur la faune de cette nouvelle jungle qu’est mis l’accent dans cet opus, quelques pistes étant dévoilées quant aux raisons de l’apparition de vélociraptors en ville ou d’un mégalodon dans les eaux de l’Hudson River. Toutes les informations sont toutefois savamment distillées, en quantité suffisante pour avoir l’impression d’avancer dans l’intrigue et les mystères de ce monde perdu, mais en gardant assez de questions pour avoir envie d’en savoir davantage. Alors que Kong est une nouvelle fois peu présent, renforçant par son absence son ombre permanente sur l’histoire, l’histoire des Amazones est mise en avant, tandis que la quête de Betty pour sauver Spit – ce chien est une trouvaille merveilleuse qui en fait la mascotte de la série – est à la fois burlesque et bienvenue pour amener une touche d’humour dans cet univers uchronique.
Une nouvelle note parfaite de 10 sur l’échelle de Spit !
Arnaud Gueury
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