
© 2018 Le Lombard
Titre : Panique à Detroit
Scénariste : Antoine Ozanam
Dessinateur : Joël Jurion
Coloriste : Yoann Guillé
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juillet 2018
Prix : 12,45€
Ange est à Détroit où il a trouvé celle qui se fait passer pour The Klaw : Amélia. Et étonnamment, leur entente est plutôt cordiale. Ils sont dans les rues étrangement vides de la ville et prennent le frais lorsqu’un impact terrible a lieu. Contrairement à Amélia, Ange reste bloqué sous les décombres d’un immeuble de la cité désormais ravagée et perd connaissance. Il est secouru par un homme étrange qui en sait énormément sur lui et dit avoir remué ciel et terre pour le retrouver parce qu’il fait partie de l’Histoire des Dizhis. Cet individu n’est autre que l’Archiviste. Un érudit qui collectionne tous les ouvrages se rapportant à ces êtres extraordinaires. Et ce dernier est étroitement lié avec ce qui vient de se passer. D’ailleurs, il se sent responsable car il pense que tout est parti du vol d’un de ses livres les plus précieux cinq jours auparavant. Que s’est-il passé pendant cette période ? Quelle est l’origine de cette déflagration qui a dévasté Détroit ? La guerre fratricide est-elle finie ?
Panique à Détroit ferme le troisième cycle de Klaw de manière absolument magistrale. Un neuvième tome – déjà ! – qui dépote et ne nous laisse pas un seul temps mort. Antoine Ozanam (Princesse Caraboo) montre une nouvelle fois tout son talent à mettre en place un scénario qui marie à merveille action, suspense, fantastique, humour et romance (même si pour l’instant cette dernière est un peu en suspens !). Mais surtout, l’histoire avance de manière probante et donne des réponses. Neil (le panda, le mouton, le chien, le pélican) fait une grosse boulette, l’alliance autour de Samir (le chat) se désagrège et d’autres se forment à l’intérieur même de son groupe. On rencontre l’Archiviste dont on avait subrepticement entendu parler et le plan de Shaaz suit son cours non sans surprises pour lui aussi. Quant à Ange, qui a toujours ses problèmes de mémoire, rencontre Amélia (le rat) qui a pris sa place en tant que justicier. Et il y en aurait encore beaucoup à dire! Nous attendons donc bien sagement mais impatiemment le nouveau cycle qui va envoyer du lourd sans aucun doute. Si le récit embarque complètement le lecteur, il en est de même pour la partition graphique jouée par Joël Jurion (Vegas). Le dessinateur réalise, comme à son habitude, des mises en images qui dégagent une belle puissance. La double planche de l’impact (visible dans le diaporama) en est un très bon exemple. Et cette couverture… est superbe ! Une mise en scène générale – aux cadrages dynamiques – où la mise en couleurs de Yoann Guillé (Codex Sanguinis) est on ne peut plus au diapason.
Une série or(Roooaaarrrrrrr)iginale qui fait désormais partie des must have !
Stéphane Girardot
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