Titre : Amour(s)
Scénariste : Antoine Ozanam
Dessinateur : Joël Jurion
Coloriste : Yoann Guillé
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2021
Prix : 12,45€
Après leurs exploits un peu trop voyants à Barcelone, Paula et Tiago sont retrouvés par Amélia. Elle les ramène à Chicago dans l’ancienne maison d’Ange pour lequel elle gère les affaires de la famille Tomassini. L’alchimie opérant, Amélia et Tiago forment un duo de super-héros mais tombent aussi amoureux l’un de l’autre. Paula, qui fréquente le même collège qu’Ange, n’est pas en reste puisqu’elle partage un peu plus que sa passion pour la bande dessinée avec Maxime. Ange, quant à lui, s’est mis à l’écart volontairement pour se reconstruire car il est désormais détenteur du Dizhi de l’ours. Naturellement réfugié là où Horacio lui a appris à maîtriser son ”premier” Dizhi, il est obligé de côtoyer Maurel, devenu sheriff, avec qui il n’avait pas de très bonnes relations dans le passé. Cependant, ils vont s’aider mutuellement pour sauver une jeune fille qui a fugué et dont le père mafieux a des projets pour elle afin de conclure une alliance. Et Line dans tout cela ? Elle place ses pions en nouant une alliance pour ne pas se salir les mains.
Ce treizième tome de Klaw sort des sentiers battus car les auteurs quittent leurs zones de confort respectives. D’une part, même si l’action est toujours omniprésente, ce nouvel opus est centré sur Ange et la nouvelle “cellule familiale” de Paula, et plus particulièrement sur sa reconstruction légèrement perturbée par l’arrivée de Makda et les relations amoureuses entre Amélia et Tiago ainsi qu’entre Paula et Maxime. D’autre part, il y a cette passion de Paula pour la BD qui constitue une mise en abyme de Klaw. L’insertion dans le récit de planches qui retranscrivent les visions de la jeune fille nous amène à penser qu’on pourrait croiser les auteurs eux-mêmes dans la série en tant que légataires de l’aventure qu’ils nous racontent depuis huit ans maintenant. Ceci n’est que pure spéculation mais reste une piste à suivre ! Le scénario d’Antoine Ozanam est de fait une nouvelle fois excellent et ne manque pas de nous surprendre à plusieurs reprises. Joël Jurion, quant à lui, assure le spectacle avec une prestation graphique qui déménage. La gestion des planches dans les planches est parfaite. Du bel ouvrage bien rehaussé par le travail impeccable de Yoann Guillé à la mise en couleurs. De plus, les cinq dernières pages de l’album sont réalisées par un invité, Maxima, qui propose quelque chose de très métaphysique et dans un style graphique complètement différent, mais tout à fait cohérent avec les événements de l’album.
Les albums se suivent et ne se ressemblent pas. L’excellence, elle, est toujours au rendez-vous !
Stéphane Girardot
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