
© 2019 Le Lombard
Titre : Coma
Scénariste : Antoine Ozanam
Dessinateur : Joël Jurion
Coloriste : Yoann Guillé
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2019
Prix : 12,45€
Franck est dans le coma suite à l’épisode chez l’Archiviste. La commissaire Bozulich est à son chevet et se pose beaucoup de questions car elle n’arrive pas du tout à expliquer la situation. Pendant ce temps, Lisa – dans le coma également – évolue dans son monde intérieur où l’a amenée celui qu’elle appelle « l’Ange ». Il l’a sauvée dans le but de s’occuper des « enfants de Shaaz », plongés eux aussi dans le coma depuis les événements de Detroit. Depuis ce jour-là, la mort de Katia ronge Ewa et seule la mort d’Ange Tomassini pourrait lui éviter de sombrer dans la folie. Cependant, Margaret est à ses côtés et l’aide comme elle peut. Paula quant à elle est avec son protecteur Tiago, qui l’a tirée des griffes de N’Bota, laissant Jamal seul avec la brute. Les Dizhis sont toujours absents mais la pluie a cessé. Dans les anciens égouts de la ville, l’Archiviste, June/Pierre, Ange et Shaaz trouvent refuge dans une planque aménagée… pour une courte durée. En effet, le commando de « ninjas » est toujours à leurs trousses. Heureusement, The Klaw/Amélia, équipée d’une prothèse de bras incroyable offerte par Ange, les sort de ce mauvais pas. Est-ce que tout le monde sortira de son coma ? Qu’attend exactement « l’Ange » de Lisa ? D’ailleurs, qui est-il ? Quelle information Line a-t-elle glanée dans les livres d’Andrea avant de « fuir » ?
Klaw est une série qui a su trouver son – large – public en moins de dix ans et déjà onze tomes parus qui ont, à chaque fois, apporté leur lot de rebondissements et de baston. Et les auteurs ne sont pas près de s’arrêter en si bon chemin ! Cela fait deux albums qu’Antoine Ozanam développe le récit avec une absence totale de héros aux super-pouvoirs (sauf un tout petit peu à la fin de Coma) et l’oriente sur les relations entre les protagonistes, l’onirisme (les mondes intérieurs de Franck, de Lisa et des enfants), la traque par les « ninjas » des personnes ayant été en contact avec des Dizhis et les soubresauts de la Mafia contre Ange. Le scénariste fait fort, très fort en s’imposant ces changements. Résultat : il nous embarque littéralement en imprimant un rythme narratif des plus élevés via une succession fluide de rapides séquences relatives aux situations des différents intervenants. Mais surtout, en nous surprenant encore et toujours avec des trouvailles scénaristiques (densification de la trame et nouveaux personnages). Aux crayons, Joël Jurion répond à l’excellence des écrits via la brillantissime représentation graphique qu’il en propose à chaque rendez-vous. Les scènes d‘action sont dignes des meilleurs films de genre et le chara design est toujours aussi soigné et inventif. N’oublions surtout pas de saluer le travail impeccable de Yoann Guillé qui met en lumière avec bonheur cet univers foisonnant.
Un épisode qui nous maintient sur le qui-vive de bout en bout jusqu’au cliffhanger qui appelle une relecture des premiers épisodes ! Rrrrroooaaarrr !
Stéphane Girardot
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