- Titre(s) : King of Spies
- Scénariste(s) : Mark Millar
- Dessinateur(s) : Matteo Scalera
- Coloriste(s) : Giovanna Niro
- Editeur(s) : Panini Comics
- Parution : Octobre 2022
- Prix : 19,00 €
- EAN : 9791039111010
Héritier d’une dynastie de fiers soldats ayant servi leur patrie, Roland King est devenu le plus redoutable des agents secrets au service de sa majesté. D’une loyauté sans faille et d’une efficacité crainte partout dans le monde, il a contribué au cours des précédentes décennies à entretenir l’ordre au nom d’un intérêt supérieur. Hélas, lorsqu’il apprend qu’un cancer ne lui laisse que quelques semaines à venir, Sir Roland revoit toute sa vie sous un autre angle. A quoi cela a-t-il servi de sacrifier sa famille pour aider les plus puissants à devenir encore plus riches ? En ouvrant les yeux sur son passé, il décide alors d’éliminer les ordures qu’il a aidées à pourrir le monde…
« Il y a des gens qu’on nous interdisait de toucher quand j’étais le golden boy des renseignements britanniques. J’ai honte d’avouer que j’ai tenu mon rôle. J’en ai marre de tuer les mauvaises personnes. Le temps qui me reste, je vais buter les monstres. »
Particulièrement marqué par les grandes figures mythiques de son pays, Mark Millar s’est souvent attaqué à l’ombre de James Bond et aux super agents secrets, comme il l’a fait dans le déjà mythique Kingsman. Cette fois, il s’y attaque par l’angle politique, jouant sur le contraste entre l’obéissance de Roland King à des ordres servant manifestement les puissants et sa brutale découverte d’un monde parti en sucette entre autres à cause de lui. Si le scénariste profite ainsi du sentiment de rejet des politiciens et des puissants manipulant la planète sans vergogne, il le fait habilement et avec la franche démesure dont il sait faire preuve. Car, si le message est clair, le délire l’est tout autant, avec la dose habituelle de violence et de mauvais goût qui ajoute une touche très « millarienne » à ses séries. A ses côtés, Matteo Scalera amène sa touche dynamique et abrupte qui convient parfaitement à cette aventure, l’artiste italien excellant dans ce registre.
Une très sympathique lecture, qui sera sans doute un peu vite oubliée mais qui est pourtant très réussie.
Arnaud Gueury
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