
© 2017 Editions Delcourt
Titre : Le Jardin des souvenirs
Scénariste : Mark Waid
Dessinateur : Paul Azaceta
Coloriste : Nick Filardi
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Février 2017
Prix : 14,95€
Tous les morts non-identifiés de la ville de New York – et ils sont nombreux – finissent immanquablement enterrés sous une plaque anonyme sur une petite île de Long Island. Ce jardin des souvenirs n’intéresse pas grand monde, si ce n’est un homme mystérieux, connu sous le simple nom de John Doe. Grâce à un réseau étendu dans différentes administrations, il s’est donné pour but de redonner un nom à chaque disparu. Faisant ce que la police et la justice ne peuvent, ou ne veulent, pas faire, cet enquêteur atypique sait creuser les pistes qu’il faut. Mais ce n’est pas forcément du goût de ceux qui ont envoyé tous ces cadavres sur sa route…
Dommage que cette mini-série n’ait pas pu se poursuivre sur la durée, même si sa conclusion ouverte est tout à fait appréciable, car le style de ce récit étant à la croisée de plusieurs influences de qualité. A la fois proche du roman policier moderne et hommage aux polars noirs et aux pulps, cette création de Mark Waid possède un charme indéfinissable qui opère dès les premières pages. Son héros sans identité est de l’étoffe d’un Spirit ou d’un Shadow, justicier omniprésent mais anonyme, obstiné mais faillible, solitaire mais à la tête d’un réseau d’informateurs dévoués. On ne saura donc probablement jamais qui il est, mais ses brèves aventures sont marquantes, à la fois parce qu’elles nous font découvrir cet étrange méconnu, le très réel « Potter’s Field » de Long Island, et qu’elles permettent de retrouver le futur dessinateur de l’excellent Outcast. Paul Azaceta y fait déjà preuve d’un épatant jeu d’ambiances, faites de lumières et d’ombres, par son encrage appuyé.
Cerise sur le cheesecake, Delcourt propose une couverture inédite spécialement réalisée pour l’édition française.
Arnaud Gueury
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