
© 2022 Paquet

- Titre(s) : Le Trésor de Noirmoutier
- Scénariste(s) : Thierry Dubois
- Dessinateur(s) : Jean-Luc Delvaux
- Coloriste(s) : Béa Constant
- Editeur(s) : Paquet
- Collection : Calandre
- Parution : Février 2022
- Prix : 14,00 €
- EAN : 9782889322091
Avril 1956. Henri Polinet vient demander son aide à Jacques Gipar afin de l’aider à disculper son ami Jojo, accusé de meurtre au cours d’une rixe dans son bar perdu sur Noirmoutier. D’après lui, l’homme paie son passé en prison mais n’est pas du genre à tuer. Intéressé par l’affaire, le journaliste prend la direction de l’île, rencontrant un étrange professeur lors de la délicate traversée du passage du Gois. Au Café des Flots, la femme de Jojo confirme ses dires et d’autres bagarres déclenchées sans raison attirent l’attention de Jacques. Grâce à la configuration des lieux, une filature improvisée permet de mettre un nom sur l’un des premiers suspects…
« Une histoire de truands pour le contrôle d’un troquet au fin fond de Noirmoutier, ça me parait gros… Je n’y crois pas! »
Poursuivant dans la veine des enquêtes à l’ancienne, bien imprégnées des années 50 qui font le bonheur des plus nostalgiques, et très largement influencés par l’œuvre de Maurice Tillieux, en particulier Gil Jourdan, les auteurs font à nouveau voyager leur impeccable héros loin de Paris. Noirmoutier, le passage du Gois – décrit dans plusieurs scènes, parfois de manière redondante mais c’est un peu inévitable vu l’accès à l’île – et les environs offrent un beau dépaysement le temps d’un album. Précis dans leur restitution de l’époque, Thierry Dubois et Jean-Luc Delvaux le sont aussi dans celle des décors, qui ont un vrai rôle à jouer dans le récit. Si l’intrigue est très classique, avec une résolution peu spectaculaire, c’est davantage par son style graphique, bien mis en valeur par les couleurs chaudes de Béa Constant, et cet attachement à un âge révolu que la série se démarque. Au bout de dix tomes de qualité parfois variable, Jacques Gipar a su se faire sa place et ce n’est pas un si mince exploit. On pourra également apprécier les belles carlingues croquées par le dessinateur et le gros clin d’œil au film Les Grandes vacances avec Louis de Funès, même si le cargo Groote Lulu a changé de ville d’origine.
Une sympathique aventure dans le cadre unique de l’île de Noirmoutier.
Arnaud Gueury
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