
© 2015 Urban Comics
Titres : Année 1 – 1ère partie & 2ème partie
Scénariste : Tom Taylor
Dessinateurs : Jheremy Raapack & Mike S. Miller
Coloristes : Andrew Elder & Alejandro Sanchez
Couverture : Jim Chadwick
Éditeur : Urban Comics
Collection : Urban Games
Parution : Décembre 2014 & Janvier 2015
Prix : 20€ & 19€
Un bruit réveille Clark Kent en pleine nuit. Pas un cri de détresse, mais le battement d’un petit cœur dans le ventre de Lois Lane. Fou de joie, l’homme d’acier tente de surprendre Batman en lui demandant d’être le parrain. Mais le détective avait déjà deviné en voyant l’air ravi de son ami. Au même moment, la journaliste reçoit un tuyau anonyme qui l’attire sur les quais de Metropolis. Un piège du Joker, qui en avait assez de perdre face à Batman et s’est attaqué à une cible plus facile. En provoquant le Kryptonien, il rêve de réaliser la meilleure blague de sa vie. Et ça ne manque pas. En découvrant le cadavre de Jimmy Olsen, Superman accourt. Et s’attaque à Doomsday, l’emmenant dans l’espace pour qu’il meurt, sans écouter Batman le prévenant qu’il a inhalé un poison de l’Épouvantail. En reprenant ses esprits, il découvre avec effroi le corps sans vie de Lois dans ses bras. Fou de rage, il tue le Joker et promet de ne plus laisser aucun criminel en liberté…
Ce type de récit où les personnages emblématiques sont torturés et poussés à l’extrême de leurs attitudes n’étant possible que dans une série située hors continuité, le fait d’adapter un jeu vidéo à succès permet en plus à Tom Taylor de ne se fixer aucune limite. Le fait de voir un Superman aux idées fascisantes faire face à une rébellion menée par Batman a déjà été exploitée par le passé, mais l’ampleur du projet, même s’il est commercial et profite du prestige du titre, offre des moments uniques et inespérés. Suivant ses convictions, chacun se fera une idée du changement moral du héros, mais le fait de voir ces dieux aux pouvoirs fantastiques tenir l’humanité en joug n’est finalement pas si absurde. Seul Batman et quelques proches parviennent à conserver leur humanité et leur droiture, bien que le scénariste insiste sur l’ambiguïté de leurs relations avec leurs ennemis. Cette fine ligne entre morale et inconscience est bien exploitée et sert de toile de fond à une saga qui vaut aussi par les batailles entre super-héros. Le dessinateur brésilien Jheremy Raapack offre un trait assez simple mais agréable, dans la ligne graphique de la Renaissance DC et du jeu vidéo. Son compère Mike Miller est moins convaincant, pas aidé par une colorisation agressive et sans nuances.
Une adaptation débridée et pas dénuée d’intérêt malgré des dessins sous la moyenne, que l’éditeur propose avec la version PC du célèbre jeu vidéo.
Arnaud Gueury
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